Le Journal de Quebec - Weekend
SYLVESTER STALLONE EN SUPER HÉROS
Oui, même Rocky / Rambo surfe sur la vague actuelle des justiciers masqués ou pas.
Samaritan aurait dû sortir dans les salles en novembre 2020. Une pandémie et quelques reports plus tard, puis l’achat des studios MGM par Amazon en mars dernier ont eu pour conséquence la sortie du long métrage sur la plateforme numérique.
Le film d’action écrit par Bragi F. Schut (Jeu d’évasion, sorti en 2019) est, entre-temps, devenu une bande dessinée publiée par Mythos Comics. Reprenant les codes traditionnels du genre, le Samaritan du titre est, vous l’avez forcément deviné, un bon samaritain.
PRÉVISIBLE
Ayant disparu mystérieusement il y a 20 ans, un justicier indestructible appelé Samaritan est devenu une légende dans la ville de Granite City. Lorsque débute ce long métrage, la métropole est devenue un lieu de violence, où les malfrats règnent en maîtres. Le jeune Sam (Javon Walton, vu au petit écran dans The Umbrella Academy) se retrouve rapidement dans la ligne de mire de Cyrus (Pilou Asbaek), un caïd local. Un jour que Sam est pris en chasse et battu par un groupe de jeunes, un certain Joe (Sylvester
Stallone), éboueur de la municipalité, lui vient en aide. Évidemment, Sam s’aperçoit que son défenseur est, en fait, le fameux Samaritan.
Tout dans le long métrage répond aux codes des films de Stallone – il est producteur de celui-ci via sa compagnie Balboa Productions – puisqu’on trouve l’homme bon et droit, solitaire et effacé, qui s’est fixé comme mission de venir en aide aux démunis, le gamin en détresse, sa mère monoparentale honnête, etc.
Quelques scènes d’action prouvent, de plus, que l’ancien interprète de
Rocky et de Rambo possède toujours le même sens de l’humour et qu’il peut encore manier quelques armes, même si l’on sent que les combats ont été chorégraphiés pour un acteur de plus de 70 ans – ah oui, et les effets spéciaux permettent de le voir, le temps d’une scène, rajeuni informatiquement.
Samaritan ne réinvente nullement la roue et est tellement prévisible que seuls les amateurs invétérés de Stallone apprécieront.