Le Journal de Quebec - Weekend

« NOTRE ÉNERGIE S’EXPORTE BIEN »

- SARAH-ÉMILIE NAULT

Les membres de Choses Sauvages attendent cette soirée depuis un bon moment. Mercredi marquera à la fois la grande rentrée montréalai­se et la première fois comme tête d’affiche au MTELUS de l’excentriqu­e groupe québécois. Une soirée qui promet d’être chargée en énergie.

Leur nouvel album, Choses Sauvages II ,est sorti le 15 octobre dernier, mais la pandémie aura fait reporter leur soirée de lancement et leurs spectacles montréalai­s jusqu’au 7 septembre. Il va sans dire que les membres de Choses Sauvages, qui se sont baladés de festival en festival cet été, ont hâte de présenter enfin ce nouvel album à leur public montréalai­s.

« Nous avons eu beaucoup de bonnes critiques quand l’album est sorti, expliquent le chanteur et bassiste Félix Bélisle et le guitariste Marc-Antoine Barbier. L’album a voyagé, la foule se déplace, les gens dansent, il y a une super belle réception. Mais nous n’avons pas joué à Montréal depuis trois ans, c’était au Club Soda. »

Cet album – que trépignent d’impatience de présenter les cinq membres du groupe qui sont aussi des amis d’enfance – a été composé pendant la pandémie. Il a été construit autour de l’aliénation et de la quête de sens de cette période. Ici, le thème des gens devenus victimes de leurs « propres recherches » et là, une réflexion sur un certain sens sectaire faisant naître des pièces « comme des sortes de prières ».

Très dansant, presque punk, très chaud et renfermant une certaine violence dans le propos ; voilà comment les membres du groupe friands de musique new age, d’électro, de synthétise­urs et de guitares « bien énervées » qualifient ce deuxième opus.

« L’album est plus poli, mais nous n’y allons pas de main morte sur scène », explique Félix, l’original chanteur principal qui prête sa basse à son ami Charles Primeau sur scène afin de pouvoir tout donner au public.

«En live ,ilyaun edge de plus, on est en communion avec les gens, poursuiven­t-ils. On peut parler d’un party avec une douce violence où il y a assurément un mosh-pit [rond de danse dans lequel les spectateur­s se frappent les uns contre les autres] et du crowd surfing [action de se faire transporte­r au-dessus de la foule]. »

PROJET EUROPÉEN

Le groupe, qui a lancé son premier album éponyme en 2018 alors qu’il

« se faisait peu de pop plus à gauche en français au Québec », a récemment joué à Paris et revient emballé par un possible partenaria­t avec des Européens. Nommé comme groupe à surveiller au Québec par le fameux magazine Les Inrockupti­bles, il semble que le groupe et son énergie s’exportent bien.

«Toutlemond­eembarque, l’énergie est assez claire et la langue n’est pas une barrière », explique le théâtral Félix en ajoutant que chanter en français n’est pas forcément une prise de position pour le groupe, mais plutôt la manière la plus claire pour eux de s’exprimer ; dans leur langue maternelle et celle dans laquelle ils vivent et ressentent les choses.

Le groupe Choses Sauvages sera en spectacle au MTELUS mercredi. Pour suivre le groupe : chosessauv­ages.com

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