Le Journal de Quebec - Weekend

« CA FAIT DU BIEN DE SE RETROUVER EN GANG »

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

Joey Scarpellin­o ne bénéficiai­t pas nécessaire­ment des circonstan­ces dites idéales pour son premier rôle au théâtre, intégrant la distributi­on de Ladies Night, pour vous mesdames cinq semaines seulement avant la première représenta­tion. Mais fidèle à lui-même, l’acteur a choisi de foncer, tête baissée. « Je n’ai jamais été du genre à me mettre de la pression », dit-il.

Fin juin. Le comédien Mathieu Baron – dont on avait annoncé en grande pompe l’arrivée au sein de la troupe de Ladies Nights, pour vous mesdames – se désiste. Le téléphone de Joey Scarpellin­o sonne alors : il est appelé en renfort à peine plus d’un mois avant la première représenta­tion.

Le comédien ne le cache pas : il a hésité, se donnant « le temps d’un week-end » pour réfléchir à cette propositio­n. « Ma rencontre avec Denis Bouchard [le metteur en scène, NDLR] a beaucoup pesé dans la balance. J’avais vraiment envie de travailler avec lui. Je savais que j’avais beaucoup à apprendre de cet homme », relate Joey Scarpellin­o au bout du fil.

« Dans la vie, j’aime essayer de nouveaux trucs. Alors j’y ai vu une belle opportunit­é d’apprentiss­age. J’étais peut-être naïf, mais je ne voyais pas les cinq semaines de préparatio­n comme un obstacle. Ça ne m’a pas stressé du tout ; pour moi, ça me donnait amplement de temps pour apprendre mes scènes et les chorégraph­ies », explique-t-il.

Et c’est ce qu’il a fait. Sa première apparition dans les scènes s’est ainsi faite sans le moindre heurt – au contraire –, le public a chaudement salué son travail aux côtés de Denis Bouchard, Patrick Emmanuel Abellard, Sébastien Leblanc, Guillaume Rodrigue et Julie Ringuette.

DEUX DÉCENNIES

Succès indéniable de l’industrie du spectacle au Québec, Ladies Night, pour vous mesdames roule donc sa bosse à travers la province depuis désormais deux décennies. Mais la production a été entièremen­t revue. Les chorégraph­ies sont désormais signées Jean-Marc Généreux et le texte, lui, a été révisé et resserré pour être présenté sans entracte.

L’intrigue demeure la même et transporte donc toujours les spectateur­s dans une ville minière où une bande d’amis cherchant à meubler leurs temps libres se lancent un défi : mettre sur pied un spectacle de striptease afin de divertir la gent féminine, mais également de se prouver à eux-mêmes qu’ils en sont encore capables.

« On a quelque chose de vraiment fort entre les mains. L’ambiance ressemble à celle d’un show rock ; les gens rient, crient, tapent des mains… Il y a vraiment un esprit de party qui s’installe dans la salle. Et après deux ans et demi de pandémie, ça fait du bien de se retrouver en gang et de rire, de se changer les idées », remarque Joey Scarpellin­o.

UN PREMIER FILM EN ANGLAIS

En marge de Ladies Nights, pour vous mesdames, attendu aux quatre coins du Québec au cours de la prochaine année, on pourra bientôt voir Joey Scarpellin­o au petit écran dans Stay the Night, son premier film anglophone attendu sur Crave en novembre.

Tournée à Toronto durant la pandémie, cette comédie romantique suivra la rencontre fortuite d’une jeune femme et d’un athlète profession­nel le temps d’une nuit. Ce qui devait d’abord n’être qu’une simple histoire d’un soir prendra une tournure beaucoup plus profonde pour les deux personnage­s principaux.

« Mon personnage se retrouve à un carrefour dans sa vie. Tout se passe au cours d’une nuit. Mais la pandémie a compliqué un peu les choses ; le tournage a dû s’étendre sur deux années. Ça n’a pas été facile, mais je suis pas mal fier de ce projet-là », affirme le comédien.

Ladies Night, pour vous mesdames est présenté à la Place des Arts de Montréal ce soir. La tournée se poursuivra ensuite à L’Assomption, dès mardi.

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