Le Journal de Quebec - Weekend
LA POP’N’ROLL ASSUMÉE DE SIMON KEARNEY
Pour son troisième album, un opus qu’il a intitulé AMÉRICA, Simon Kearney a décidé d’y aller à fond avec ses désirs, ses envies et sa pop’n’roll.
Trois ans après le disque Maison ouverte, l’auteur, compositeur, interprète, multi-instrumentiste et réalisateur, installé depuis quatre ans sur l’île d’Orléans, s’assume à fond et sans culpabilité dans 12 nouvelles chansons.
« C’est un album sans compromis. Les choses sont vraiment à leur maximum et over the top. Je me rapproche de plus en plus de ma personnalité de tous les jours et de ce qui me représente. Je suis très fier de cet album », a-t-il déclaré dans une brûlerie de la haute-ville de Québec.
Il explique sa démarche. «Pourune power ballad, je voulais qu’elle soit très power. Pour un solo de guitare, j’avais envie qu’il soit le plus dans ta face possible. Je voulais y aller à fond et sans aucune culpabilité dans ces plaisirs-là, et les exploiter au maximum », a-t-il indiqué.
Simon Kearney qualifie sa musique de pop’n’roll. Un mélange de pop, de soul, de funk, de jazz, de hip-hop et de rock’n’roll.
« Pop’n’roll, ça fait penser à rock’n’roll. Il y a cette énergie du rock’n’roll qui me fait penser à nos grands-parents qui allaient danser et qui se faisaient dire que c’était la musique du diable. Il y a pop en avant parce que j’assume mes plaisirs coupables et la pop en est un très grand, chez moi. L’amalgame entre ces deux mots représente mon style de musique », a-t-il décrit.
Le musicien de 26 ans a réfléchi durant quatre années sur un thème et la direction sonore pour un album qui allait devenir AMÉRICA. Il énumère, parmi ses inspirations, les noms de Dua Lipa, Bruno Mars et ses idoles, Prince et Beck.
« J’ai un intérêt grandissant pour la pop américaine. C’est ce que je voulais exploiter. Oui, on habite au Québec, mais nous sommes aussi des Américains. On peut faire de la musique aussi bonne et sinon mieux que celle qui se fait chez nos voisins du Sud. Et c’est ce que j’essaie de démontrer avec AMÉRICA », a-t-il fait savoir.
DANS SON STUDIO À L’ÎLE
Simon Kearney a conçu et enregistré une grande partie d’AMÉRICA dans le studio aménagé dans sa maison à l’île d’Orléans.
« J’avais deux chambres. Une grande et une petite. J’ai choisi de transformer la plus grande en studio. Il y a une batterie, six basses, une douzaine de guitares, des synthétiseurs et deux contrebasses. C’est mon terrain de jeu. J’essaie d’y faire de la musique et créer des beats chaque jour », a-t-il lancé.
On retrouve, sur AMÉRICA ,laprésence du rappeur Steve Beezy, LouAdriane Cassidy, le Gabrielle Shonk et le Quatuor ESCA et Dominique Messier, batteur de Céline Dion.
Dans les textes d’AMÉRICA, Simon Kearney parle de l’importance de croire en ses rêves, d’aller au bout de ses idées et ne jamais laisser tomber. Comme sur le titre Aweille !
« Ça dit : Lève ton cul du divan et prends-le, ton char, si tu as envie d’aller dans l’ouest vivre tes trips. Fais-le. J’essaie d’y aller avec la simplicité. Plus j’avance dans ce métier d’auteurcompositeur, plus j’essaie de faire des textes simples qui ont des images plus fortes », a-t-il dit.
GRAND FAN DE LELOUP
Le premier simple de cet album, une pièce intitulée JeanLeloup, lancé ce printemps, a tourné à la radio.
« Je suis un grand fan. Il est pour moi un bel exemple de liberté d’expression. Il fait ce qu’il a envie de faire sans tenir compte du regard des autres. Il n’en a rien à foutre et j’apprécie ça », a-t-il confié.
En période de création, Simon Kearney a traversé la pandémie sans trop souffrir. Il a effectué du travail de réalisation pour Étienne Coppé, Jérôme 50, la formation Kinkead et Émile Bilodeau.
Il a aussi animé la websérie Plaisir coupant au printemps 2022.
« C’était vraiment l’fun », a-t-il lancé, ajoutant les mots « on ne sait jamais » en ce qui concerne une éventuelle deuxième saison.
AMÉRICA est sur toutes les plateformes numériques et sur le site Oziko.com.