Le Journal de Quebec - Weekend

LE SAUT VERS LE JEUNE ADULTE DE CATHERINE GIRARD-AUDET

Sa série jeunesse La vie compliquée de Léa Olivier a vendu plus de 1,7 million d’exemplaire­s. Avec sa nouvelle trilogie, Catherine GirardAude­t a fait le grand saut, celui vers un public plus averti et mature ; les jeunes adultes.

- ANNE-MARIE LOBBE Collaborat­ion spéciale anne-marie.lobbe@ quebecorme­dia.com

C’est comment de s’éloigner du « ton » jeunesse, après tout ce temps ?

Honnêtemen­t, écrire quelque chose de plus personnel et intime, fouiller dans cette partie de ma vie, c’était thérapeuti­que. Cette nouvelle série ressemble plus à la Catherine adulte. Avec Léa

Olivier, j’y vais plus dans l’émotion que dans le vécu… Il n’y a pas de censure dans ce que j’écris, avec On ne tire pas

sur les fleurs. Me libérer de ça, le temps d’une trilogie, j’avoue que ça fait du bien !

D’ailleurs, pourquoi le titre On ne tire pas sur les fleurs pour qu’elles poussent ?

C’est une phrase qu’on m’a servie, en thérapie. Et je me la répète encore souvent. J’ai énormément de misère à être dans le moment présent, à ne pas stresser avec ce qui s’en vient, à lâcher prise. Je m’améliore !

Ça ressemble à ce que vit Juliette Papillon, votre personnage principal, avec des thématique­s explorées comme l’anxiété, la peine d’amour, la quête existentie­lle qui perdure…

C’est vraiment ça. L’histoire de Juliette commence quand elle réalise, à sa deuxième année d’université, qu’elle s’est trompée dans son choix de programme. De là découle cette quête existentie­lle : où est-ce que je m’en vais ? Je ne veux pas décevoir les autres ni me décevoir… Tout dans la vie de Juliette est incertain. En parallèle à ça, elle vit une grosse peine d’amour et son ex lui joue encore dans la tête. Ce sont toutes des choses dans lesquelles j’avais envie de « creuser » parce que c’est tellement ça, la vie.

Déjà un peu de temps s’est écoulé depuis la sortie de ce nouveau roman. Avez-vous ressenti une certaine pression avec la réaction de vos lecteurs, puisque vous vous éloignez de votre lectorat habituel ?

J’ai travaillé très fort pour me défaire de la « pression » Léa Olivier. C’est incroyable ce que je vis depuis dix ans avec un tel succès. Je réalise ma chance. Ce que je voulais, c’est remettre un roman dont je suis fière. C’est une partie de moi qui est plus vulnérable, mais je pense que je n’aurais pas pu faire mieux. À partir de là, je ne peux pas contrôler le reste. J’ai l’air zen, mais ça a été des mois et des mois de travail (rires) !

Vous parlez d’une trilogie, pour cette série. Allons-y donc avec trois mots qui décrivent votre jeune vingtaine, quand vous aviez l’âge de Juliette !

Je vais être honnête et y aller avec le mot « fête ». J’ai vraiment fait la fête ! Ensuite, « quête d’identité » et « intensité ». J’étais très intense. Je le suis encore, mais je me gère !

 ?? ?? ON NE TIRE PAS SUR LES FLEURS POUR QU’ELLES POUSSENT Catherine Girard-Audet Éditions du Parc en face 280 pages dès 14 ans
ON NE TIRE PAS SUR LES FLEURS POUR QU’ELLES POUSSENT Catherine Girard-Audet Éditions du Parc en face 280 pages dès 14 ans
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