Le Journal de Quebec - Weekend
COLORÉ, AMUSANT, LUMINEUX
Dès les premières notes d’Au vent des idées, on pourrait presque imaginer Bélanger en train de gratouiller la guitare en quête de son douzième album Mercure en mai, après l’opus instrumental Travelling.
C’est plutôt grâce à de petits hasards que l’inspiration est née. Ce qui s’annonce tout simple prend vite une expansion à la hauteur de l’artiste qui fait souvent consensus, mais qui ne tombe jamais dans le convenu. Le voilà à fouiller dans ses multiples amours sans s’embourber dans une ligne trop claire, entre poésie évocatrice, efficaces mélodies, notes parfois chirurgicalement placées, clagrandes viers, riches textures, envolées, expérimentations vocales… Et les excellents Guillaume Dorion (basse) et Robbie Kuster (batterie), ainsi que Pierre Girard au mixage, venus apporter leur touche en fin de parcours. Un tout coloré, amusant, bien beurré, qui n’en devient pas indigeste pour autant : l’air et l’espace y prennent tous leurs droits. À la fois introspectives et grandioses, les lumineuses pièces de Mercure en mai donnent à respirer, à déambuler, mais surtout, à rêver. Ça devrait plaire, justement, aux fans de Rêver mieux. – Mélissa Pelletier