Le Journal de Quebec - Weekend
DES AIRS DE FÊTE
Les membres de Louise Attaque se font plutôt rares. Parce que leur tout premier album fêtait ses 25 ans, Gaëtan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix en ont profité pour se réunir et, pourquoi pas, essayer d’enregistrer un premier disque en six ans. Les vo
Gaëtan, Arnaud et Robin prennent place devant l’écran pour notre entrevue à distance sur Zoom. Sans surprise, les musiciens français enfilent les entretiens ces jours-ci pour parler de leur nouvel album.
Planète Terre est venu d’une réunion au printemps dernier, pour fêter le 25e anniversaire de Louise Attaque, le premier disque de la formation, qui comprend le mégatube J’t’emmène au vent ainsi que les autres succès Ton invitation, Léa et Les nuits parisiennes.
Pour célébrer l’occasion, le trio a décidé de faire en avril dernier… six concerts le même jour à l’ÉlyséeMontmartre de Paris !
« On voulait faire quelque chose d’un peu inhabituel, dit Arnaud Samuel.
Il y avait une scène ronde centrale autour de laquelle les gens pouvaient se réunir, comme autour d’un gâteau d’anniversaire. »
« La gratuité [des concerts], c’était pour dire merci, ajoute Gaëtan Roussel. Les six concerts dans la même journée, c’était pour que ce soit un souvenir, on l’espère, pour tous ceux et celles qui sont venus. Et pour nous, ça en restera un. On ne l’avait jamais fait et ce n’est pas sûr qu’on le refera. »
UN ALBUM EN 25 JOURS
Comme les retrouvailles se sont faites rares ces dernières années, les musiciens en ont ensuite profité pour battre le fer pendant qu’il était chaud. Ils se sont donné comme objectif de travailler sur de nouvelles chansons durant une période de 25 jours.
« On s’est réunis chez moi, dans ma maison à Arles, dans le sud de la France, dit Arnaud. On voulait voir si au bout de ces 25 jours, on pouvait ou pas prétendre faire un album. Il s’est avéré qu’à l’issue de ces quatre sessions, on avait quelque chose qui ressemblait à un album et qui pouvait passer dans une deuxième phase. »
L’album qui paraît cette semaine, Planète Terre, est le cinquième de Louise Attaque en 25 ans. Le groupe a souvent pris de longues pauses, dont une de 11 ans entre À plus tard crocodile (2005) et Anomalie (2016). Qu’estce qui explique ces longs arrêts ?
« En sortant de la tournée de 2006, on était allés en studio et ça n’avait pas marché, mentionne Gaëtan Roussel. Ç’avait créé tellement d’inertie. »
Le titre Planète Terre fait référence à Louise, le personnage du groupe, qui observe le monde, mentionne Robin.
« Ce qui intéresse Louise, c’est plus ce qui se passe entre les humains. »
J’T’EMMÈNE AU QUÉBEC
Au printemps, le groupe s’embarquera dans une tournée européenne où il donnera des spectacles en deux parties. La première présentera l’intégralité du premier album. La seconde fera la part belle aux titres de Planète Terre, sans oublier d’autres morceaux des trois autres disques.
Avec tout ça, est-ce qu’un passage au Québec est prévu ?
« Pour être honnête, on n’a pas posé la question, répond Gaëtan. On a toujours adoré [y aller]. On a toujours été très bien accueillis. On viendrait avec coeur. Dans quel cadre ? On ne sait pas. On pourrait venir deux soirs, si les gens veulent bien de nous. Peut-être même trois ou quatre ! On sera heureux de venir, très sincèrement. Mais on n’a pas de date à vous donner. »
Le trio a toujours entretenu un lien spécial avec la Belle Province. Déjà, à la fin des années 1990, le titre J’t’emmène au vent résonnait dans plusieurs bars et fêtes étudiantes du Québec. « Allez viens, j’t’emmène au vent / Je t’emmène au-dessus des gens / Et je voudrais que tu te rappelles / Notre amour est éternel / Et pas artificiel. »
Quand ils sont allés en studio pour enregistrer ce mémorable morceau, les membres de Louise Attaque savaientils qu’il y avait quelque chose de magique dans l’air ?
« On l’a su avant même l’enregistrement, répond Robin Feix. On la jouait déjà dans les bars et on s’était rendu compte que c’était une cartouche. D’ailleurs, on pouvait jouer dans le même concert plusieurs fois J’t’emmène au vent pour remettre l’ambiance ! On savait qu’elle avait ce pouvoir. Et on s’en servait. »