Le Journal de Quebec - Weekend
UN AMERICAN PSYCHO JAPONAIS
Sur la quatrième de couverture, on dit de ce livre que c’est un American Psycho japonais. Vrai, mais en beaucoup plus noir et bien plus sanglant.
Seiji Hasumi enseigne l’anglais dans un lycée privé des environs de Tokyo. En apparence, c’est vraiment le plus génial des profs : il est jeune, cool, mignon, dynamique, sympathique, et quoiqu’il arrive, il sait toujours quoi dire ou quoi faire. Bref, tous les ados l’adorent de façon presque inconditionnelle.
Tous ? Non, pas tout à fait. Reika, l’une de ses élèves, ne lui fait absolument pas confiance.
Même qu’elle a carrément peur de lui. Et elle a bien raison parce que sous des dehors de prof idéal, Hasumi est en réalité un dangereux psychopathe aussi brillant que retors. Et malheureusement pour Reika et ses camarades de classe, il finira par nous en donner un excellent aperçu.
ATTENTION, ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR !
Totalement dénué d’empathie, Hasumi a compris dès l’adolescence qu’il y avait un moyen très simple de régler la plupart des problèmes : éliminer leur source. Ce qui, plus concrètement, s’est déjà traduit par des dizaines de meurtres soigneusement orchestrés et camouflés en accidents ou en suicides.
Le roman démarre tranquillou, le temps de se familiariser avec la pléthore de personnages dont les noms sont terriblement japonais – comprendre ici un peu difficiles à mémoriser ! Puis, dès qu’on commencera à saisir à quel point Hasumi peut être tordu, ce dernier passera à la vitesse supérieure.
Autant vous prévenir sur-le-champ, ça gicle de tous bords tous côtés et on plonge en plein cauchemar. Car encore plus violent que le Patrick Bateman d’American Psycho, Hasumi ne recule devant rien pour nous faire frémir d’horreur et nous tenir en haleine jusqu’à la dernière page.