Le Journal de Quebec - Weekend

« Je me sentais un peu à Hollywood »

- MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

Si on avait dit à Virginie Fortin il y a quelques années qu’elle se ferait offrir sur un plateau d’argent un des rôles principaux d’une comédie romantique, la comédienne et humoriste aurait certaineme­nt pensé qu’il s’agissait d’une blague. C’est pourtant ce qui est arrivé avec le film de Noël, 23 décembre.

C’est l’idéatrice et scénariste du long métrage, India Desjardins, qui a pensé à elle en écrivant le scénario de 23 décembre, un film choral réalisé par Miryam Bouchard (Mon

cirque à moi) qui suit en parallèle les péripéties de plusieurs personnage­s, à la veille du réveillon de Noël. L’autrice souhaitait confier un des rôles principaux de son film à Virginie Fortin, parce qu’elle dit partager le même style d’humour qu’elle.

« Je n’en revenais pas qu’on pense à moi comme ça, sans même me demander de passer une audition », confie l’actrice de 36 ans, en entrevue au Journal.

« J’étais hyper flattée qu’India se retrouve dans mon humour. C’est vrai qu’on a beaucoup d’atomes crochus, elle et moi. Je pense qu’on se rejoint sur beaucoup d’opinions, féministes par exemple. En lisant le scénario, je trouvais qu’il y avait beaucoup de tournures de phrases que je pourrais dire. Il y a aussi dans mon personnage une espèce de maladresse à laquelle je pouvais m’identifier. Comme moi, elle dédramatis­e beaucoup par l’humour et elle fait des petites jokes pour avancer socialemen­t. »

Ce n’est donc pas un hasard si le personnage d’Elsa, que campe Virginie Fortin dans 23 décembre, partage plusieurs points en commun avec India Desjardins. Elsa, une autrice de romans jeunesse, est une sorte d’alter ego de la scénariste.

« Le but, par contre, n’était pas de faire une imitation d’India, nuance Virginie Fortin. Le grand pouvoir de la fiction, c’est qu’on s’inspire un peu de la réalité et qu’ensuite, ça devient autre chose. Dans l’écriture d’India, c’était déjà clair, sur papier, qui était cette fille. Ce n’est pas tout à fait India et ce n’est pas tout à fait moi. C’est un heureux mélange des deux. Ça ne m’a pas demandé un gros travail de compositio­n. »

PLUS DE MOYENS

Même s’il s’agit de son premier rôle au cinéma, Virginie Fortin avait déjà accumulé beaucoup d’expérience de tournage en jouant aux côtés d’Évelyne Brochu dans les trois saisons de la série Trop. Elle ne cache pas toutefois que les moyens déployés sur un plateau de cinéma l’ont impression­née.

« Je savais déjà qu’on n’avait plus de temps quand on tournait pour le cinéma, relate-t-elle. Je l’ai constaté le jour où je pensais finir plus tôt parce qu’il y avait juste une scène à mon horaire. Mais finalement, j’ai découvert en arrivant sur le plateau qu’on allait passer toute la journée à tourner cette scène-là ! C’est le fun aussi de pouvoir fermer un tronçon de la rue Sainte-Catherine pendant toute une matinée pour filmer une scène. J’ai vu la petite coche de plus qu’il y a au cinéma. Je me sentais un peu à Hollywood ! »

Le film 23 décembre prend l’affiche le 25 novembre.

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Virginie Fortin dans une scène du film de Noël, 23 décembre.

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