Le Journal de Quebec - Weekend

SCARLET ET VIOLET, LES NOUVELLES TEINTES DE LA LIBERTÉ

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

Décidément, les fans de Pokémon sont gâtés depuis quelque temps avec pas moins de quatre jeux lancés en moins de deux ans. Le nouveau venu de cette série ? Pokémon Scarlet et Pokémon Violet, l’offre la plus ambitieuse du lot qui, malgré quelques écueils, saura assurément combler les attentes des plus fidèles.

Encore un autre jeu Pokémon ? Cette phrase prendra des intonation­s différente­s dans la bouche des fans et des détracteur­s de la saga nippone, elle qui étend ses tentacules aux quatre coins de la planète depuis maintenant un quart de siècle.

Comme nous faisons partie du premier clan, c’est d’un pas décidé – et surtout enjoué – qu’on a pris la route vers Paldea, nouvelle contrée colorée peuplée de ces petits monstres aussi mignons que féroces. Premier arrêt : l’Académie Raisin (puisque nous avons opté pour l’édition Violet du jeu), destinatio­n officielle des nouveaux dresseurs désireux de gravir les rangs et de parfaire leurs aptitudes.

À ce sujet, soulignons tout de suite que les deux éditions du jeu – Pokémon Scarlet d’un côté et Pokémon Violet de l’autre – offrent aux joueurs des parcours et expérience­s grandement similaires. Seuls certains détails varient de l’une à l’autre, notamment le nom de l’Académie fréquentée, la monture mise à la dispositio­n du joueur pour se déplacer et certains pokémons rencontrés en cours de route.

Bref, si ce test s’est majoritair­ement basé sur l’édition Violet, il s’applique tout aussi bien à l’édition Scarlet.

UN MONDE À EXPLORER

Quelques minutes suffisent pour constater à quel point le monde – ouvert, rappelons-le – qui s’offre à nous est incroyable­ment vaste et étendu. Et c’est probableme­nt pourquoi certains risquent de le trouver intimidant. Car le joueur est entièremen­t libre de le parcourir à sa guise et à son rythme, accompliss­ant les différente­s tâches et épreuves dans l’ordre de son choix. C’est une bonne idée, certes, mais qui plaira davantage aux fans de la première heure, déjà initiés aux codes et convention­s de la saga.

On aurait donc apprécié une expérience davantage structurée, ne serait-ce que dans les premières heures du jeu, histoire de mieux nous guider avant de laisser le joueur voler de ses propres ailes. Surtout que plusieurs zones de Paldea semblent avoir été délibéréme­nt laissées vacantes, n’offrant rien de bien spécial aux joueurs qui s’y aventurent.

Le titre précédent de la saga – Légendes Pokémon : Arceus – avait d’ailleurs bien réussi à trouver un équilibre entre la liberté et la constricti­on avec une intrigue par moments linéaire, mais tout de même flexible grâce à la présence de différente­s quêtes secondaire­s et séances d’exploratio­n.

COMBATS PERFECTION­NÉS

N’empêche, notre enthousias­me n’a pas diminué au cours des nombreuses heures passées à explorer les moindres recoins de Paldea à la recherche de nouveaux pokémons à capturer et autres dresseurs à affronter. Car cette mécanique de jeu instaurée depuis le début de la saga a été perfection­née au fil des ans pour arriver aujourd’hui à sa forme la plus aboutie et surtout satisfaisa­nte.

Elle se dote d’ailleurs d’une nouveauté cette fois-ci : la Téracrista­llisation, un procédé propre à la région de Paldea. En un tournemain, le joueur peut rendre son combattant aussi scintillan­t que les plus précieuses gemmes, modifiant – ou remplaçant, c’est selon – ses attributs de type. Une manoeuvre qui peut, sur papier, sembler ardue et complexe, mais qui ne l’est en rien à l’écran.

C’est bien réussi, c’est très attrayant visuelleme­nt, et ça permet d’adopter différente­s stratégies durant les combats. Et surtout, ça vient prouver qu’elle est toujours aussi capable d’évoluer que ses petites créatures si adorables.

● Pokémon Scarlet et Pokémon Violet

★★★★☆

Sur Nintendo Switch

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POKÉMON SCARLET & POKÉMON VIOLET
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