Le Journal de Quebec - Weekend
CHAOS TOTAL DANS LA FAMILLE
L’écrivaine britannique Sophie Kinsella, reconnue mondialement pour sa série L’Accro du shopping, propose cette année un roman désopilant, caricatural, où des personnages plus grands que nature en font voir de toutes les couleurs : La (pire) fête de l’année. L’héroïne du roman, Effie, apprendra des vérités cachées sur ses proches lors d’une fête organisée par sa nouvelle belle-mère, une vipère prénommée Krista.
Effie ne décolère pas depuis que sa nouvelle belle-mère Krista a persuadé son père de vendre la maison familiale qu’elle adorait, Greenoaks. Krista se charge du home staging de la maison (catastrophique) et de la fête de « dépendaison de crémaillère ». À laquelle Effie n’est pas invitée.
Effie réalise que si elle n’assiste pas à la fête, elle ne pourra jamais récupérer les poupées russes offertes par sa défunte mère et auxquelles elle tient beaucoup. Il faudra donc qu’elle assiste à la fête… en se cachant quelque part.
BEAUCOUP D’ÉMOTIONS
Sophie Kinsella offre à ses lecteurs un roman à haute énergie, très divertissant, dans lequel elle explore les histoires de famille, les rancoeurs, mais aussi la solidarité et les émotions amoureuses qui refont surface au moment où on s’y attend le moins.
« Je pense que La (pire) fête de l’année a été inconsciemment inspirée par le confinement. Je voulais désespérément écrire au sujet d’une fête… par volonté de m’évader de la réalité. J’adore écrire au sujet des enchevêtrements familiaux et j’adore les comédies. Ce roman a les deux ! », commente Sophie Kinsella, au cours d’une rare entrevue accordée par courriel.
Elle a écrit ce roman pendant la pandémie, tandis que ses cinq enfants étaient à la maison. « C’était quelque peu occupé ! Tout se passe dans une maison, alors que tout le monde se marche dessus. Ça vous rappelle quelque chose ? »
« Quand j’écrivais le livre, je riais aux éclats des situations comiques dans lesquelles Effie était plongée, mais j’étais aussi très triste de la douleur qu’elle ressentait à voir sa famille éclater. J’étais aussi très nostalgique de la maison de mon enfance. »
LE DIVORCE
Sophie Kinsella raconte dans le livre ce qui se passe lorsque les parents d’Effie divorcent, quand son père décide de vendre la maison et décrit l’art de naviguer dans un environnement difficile.
« Lorsque j’ai commencé à planifier le roman, je n’avais que la vague idée d’écrire au sujet d’une héroïne qui serait mise à l’écart de sa famille. Ensuite, je me suis mise à faire des recherches sur les adultes qui ont vu leurs parents divorcer quand ils étaient jeunes, dans différents articles, des livres et des forums en ligne. J’étais estomaquée de lire les témoignages de gens qui avaient trouvé le divorce de leurs parents beaucoup plus difficile qu’ils ne l’auraient voulu, et qui étaient presque embarrassés de l’admettre. »
« Cela m’a aidée à trouver la voix d’Effie, mais aussi celle de Bean et de Gus, qui ont tous traversé le divorce des parents de différentes manières. Le livre parle aussi de la vie qui suit son chemin et de faire la paix avec ces événements, même quand on est blessé. Je parle aussi des romances auxquelles on donne une seconde chance. Il y a beaucoup de douleur et de malentendus dans mon livre… mais aussi beaucoup d’apaisement. »
UNE ANCIENNE FLAMME
Parlant de romance… Effie revoit un certain Joe, une ancienne flamme. Estce qu’il lui est déjà arrivé de raviver une ancienne histoire d’amour ?
« J’ai déjà ressenti de la curiosité à l’endroit d’anciens amoureux — qui n’a pas vécu cela ? — mais je n’ai jamais ressenti ce qu’Effie ressent pour Joe. C’est arrivé à plusieurs de mes amis cependant et je sais que c’est possible. L’amitié peut jeter les bases d’une relation très solide, à long terme. Je pense qu’il faut aimer et respecter son partenaire, pas seulement ressentir de l’attirance. »