Le Journal de Quebec - Weekend
EN QUÊTE DE RÉPONSES SUR L’AMOUR, L’AMITIÉ, L’ART
Autrice de deux autres ouvrages, Pattie O’Green fait honneur au mont Royal et à toute la vie qui l’habite, de toutes sortes de manières, dans Les prophéties de la montagne. Récit d’aventure et de découvertes, le roman décrit la quête d’une jeune femme qui explore les sentiers qui sillonnent la montagne. À l’écoute de ses intuitions, elle cherche des réponses sur l’amour, l’amitié, l’art, la nature et notre relation au monde.
Pattie O’Green, historienne de l’art, horticultrice-arboricultrice et forestière urbaine, propose cette histoire intense qui débute par la découverte, par des jeunes filles, d’une étrange « carte des feux » sur une montagne urbaine.
Son écriture est rafraîchissante, complètement en phase avec le milieu naturel qu’elle décrit, et émaillée de points historiques vraiment intéressants.
Pattie est d’accord : le mont Royal est un personnage à part entière.
« C’est un lieu qui a toujours fait partie non seulement de mon imaginaire, mais de ma réalité aussi. Un peu par hasard, je me suis retrouvée dans un logement qui est juste à côté du versant nord de la montagne. Donc, c’est un lieu qui est proche de chez moi, que j’appelle aussi ma “cour arrière”.
« À force de marcher sur la montagne, d’y passer du temps et de lire des livres à son sujet, je trouvais qu’il y avait une histoire assez linéaire de la montagne. Elle est liée à ses institutions, à l’histoire de la colonisation, à l’architecture, alors que pour moi, c’est un lieu multifacette d’un point de vue historique. Pour moi, il y avait plus une multitude de récits à l’intérieur de cette montagne-là. »
UN AN ET DEMI
Pendant un an et demi, grâce à une bourse du Conseil des arts du Canada, elle est allée faire de la recherche-création sur la montagne.
« J’y allais tous les jours, pour explorer, écrire, peindre des aquarelles, faire de nouveaux parcours, juste changer de trajectoire. Le projet a pris forme de manière organique. »
Cette exploration vibrante lui a permis d’examiner la montagne sous bien des angles : la nature, l’histoire, les sculptures, les nombreux sentiers, les gens qui la fréquentent, les rencontres qu’on peut y faire.
« J’y ai passé des heures et des heures et ça a vraiment nourri ma connexion, ça l’a approfondie. »
PAIX D’ESPRIT
Pattie O’Green note que la montagne lui apporte beaucoup.
« Elle me nourrit autant au niveau de ma paix d’esprit, d’un point de vue émotionnel, mais elle stimule aussi mon côté intellectuel, parce que je suis à la fois historienne de l’art et forestière.
« J’ai tellement de facettes qu’on dirait que parfois, j’ai de la misère à m’unifier. Le fait d’aller sur la montagne souvent et de traverser ces espaces-là, on dirait que je me sens vraiment à la maison. C’est un endroit où je me sens normale. »