Le Journal de Quebec - Weekend
STÉPHANE GAGNON ET UNE CARRIÈRE À L’ÉCRAN
Natif d’un petit village de Gaspésie, Stéphane Gagnon a détonné dans le paysage en voulant devenir acteur. L’appel étant plus fort que tout, il a tracé son chemin, de Watatatow à la nouvelle série Sorcières, dans laquelle il incarne Luc, un personnage des plus intrigants. Après 30 ans de carrière, le comédien se sent plus que jamais à sa place.
Stéphane, que peux-tu dévoiler au sujet ton personnage dans Sorcières ?
Dans cette série, on découvre les choses au fur et à mesure. C’est ce qui la rend si intéressante. Je peux dire que Luc est quelqu’un de démuni par rapport à ce qui lui est arrivé. Il a fallu qu’il se construise une vie.
Pour un acteur, s’engager dans un projet de 26 épisodes, estce un privilège ?
Oui, nous sommes chanceux. Je me sens privilégié d’avoir la chance de faire partie d’une série.
Combien d’années de métier comptes-tu ?
J’ai commencé à 24 ans, j’en ai 54. Je compte 30 ans de métier. J’ai participé à de super beaux projets tout au long de ma carrière.
Avec le temps, composes-tu mieux avec les refus ?
Oui. Pendant longtemps, j’ai souffert du syndrome de l’imposteur. Probablement parce que je venais d’un petit village… Ça m’a habité pendant longtemps. Maintenant, quand je ne décroche pas un rôle, je me dis que je ne donnais pas au réalisateur ce qu’il cherchait pour le personnage.
Quand on est en Gaspésie et qu’on veut devenir acteur, comment ce choix est-il reçu ? Ça n’a pas été accueilli, en ce sens que c’était un peu abstrait pour tout le monde. Je viens d’un petit village de 1000 habitants. Je suis parti jeune. Après 10 ou 15 ans à pratiquer mon métier, les gens m’avaient vu à la télévision. C’était devenu plus concret.
Sorcières, lundi 20 h, à TVA.