Le Journal de Quebec - Weekend

Les contes de Noël avec l’OSM, c’est une aventure magique

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Les projets ne manquent pas pour Fred Pellerin ces tempsci : nouveau livre, tournée à la grandeur du Québec, spectacle de Noël avec l’OSM, scénario de film. Ouf ! Le Journal s’est entretenu avec le conteur de Saint-Élie-deCaxton qui se plaît toujours autant dans ces multiples aventures. Tu lances ces jours-ci le livre tiré de ton spectacle La descente aux affaires. Puisque tes contes sur scène renferment souvent une part d’improvisat­ion, comment travailles-tu pour coucher ça sur papier ?

« C’est le septième conte que j’écris en livre. Chaque fois, je fais l’exercice de l’écrire pour que ce soit plus lisible et aussi pour le figer et en laisser une trace. Je n’écris jamais les livres à l’avance. Je le fais une fois que j’ai joué le spectacle une centaine de fois. Parce que quand je suis assis chez moi, je ne suis pas super créatif ! Souvent, la version écrite me permet d’en mettre plus que la version contée. »

Cet exercice d’écriture te donne-t-il parfois le goût d’écrire un roman qui ne serait pas attaché à un de tes spectacles ?

« Je l’ai fait une fois, pour un mini-livre qui s’appelait Bois ton thé fort, tu vas pisser drette ! [en 2005]. Là, je suis déjà en train de penser au prochain spectacle de contes que je vais faire. On dirait que dans le moulin, la roue tourne et elle n’a pas de case libre pour planter l’idée. J’aimerais ça un jour peut-être me pencher sur quelque chose comme un roman. Mais actuelleme­nt, il y a beaucoup d’autres projets d’écriture sur la table. »

La pochette du livre comprend une très belle illustrati­on de Félix Girard. Comment est arrivée cette collaborat­ion ?

« J’admire beaucoup son travail. Il fait des dessins hallucinan­ts. C’est tellement beau. J’ai une toile de lui chez moi. On a déjà fait une collaborat­ion ensemble pour la pochette d’un DVD. Cette fois-ci, quand est venu le temps de faire la couverture du livre, on a pensé à lui et on l’a invité à venir voir le spectacle. Deux jours après, il m’envoyait déjà des croquis. »

Est-ce que ce serait possible un jour que vous fassiez ensemble une bande dessinée qui porterait sur l’un de tes contes ?

« Des fois, j’ai des idées de bande dessinée. Mais c’est un travail de découpage que je n’arrive pas encore à bien saisir. Pourtant, je suis consommate­ur de BD, je lis beaucoup de romans graphiques. Ce n’est pas quelque chose que j’exclus. C’est un exercice que j’aimerais faire un jour. Je ne sais pas si Félix serait partant pour embarquer là-dedans, mais il y aurait peut-être un mariage à faire là. »

Comment se déroule la tournée pour La descente aux affaires ?

« On doit être rendu à 125 représenta­tions actuelleme­nt. Ça va très bien. On prévoit continuer la tournée jusqu’à l’été 2025. Elle devrait donc durer environ trois ans. Cette année, on n’a pas pu aller en France, parce qu’il y avait trop de dates au Québec. Mais on y retourne en 2024. »

En décembre, tu présentera­s un nouveau conte de Noël, en compagnie de l’OSM et Kent Nagano. À quoi faut-il s’attendre du spectacle cette année ?

« Il faut d’abord s’attendre à voir revenir Maestro Nagano. Il ne vit plus à Montréal, mais il sévit de sa baguette ailleurs. Ces contes de Noël, on a dû créer ça il y a bientôt 15 ans [le premier spectacle a eu lieu en 2011]. C’est une aventure magique. On l’avait fait au début en se disant que ça n’avait pas de bon sens, parce que c’est quand même un défi de marier ces deux formes d’expression là qui sont tellement éloignées dans le spectre des expression­s possibles. Ce sera notre sixième conte de Noël. Toute l’équipe est de retour. Il y a une complicité qui va en grandissan­t entre Maestro et moi. Parce qu’il est ouvert à plein de niaiseries que j’amène dans le projet. »

Au niveau du cinéma, comment se passe l’écriture de ton nouveau scénario de film ?

« Ça avance bien. Je dois en être rendu à ma 47e version ! [rires] On n’arrête pas de refaire des versions là-dedans. Je pense que la version que j’ai envoyée il y a quelques jours, c’est celle qu’on va utiliser pour aller au financemen­t. On approche d’un scénario final. C’est encore Francis Leclerc qui sera à la réalisatio­n. Cette fois-ci, ça tourne autour du personnage du barbier Méo. Il était joué par Marc Messier dans L’Arracheuse de temps. Et c’est lui qui jouera encore Méo si le film a la chance de se faire. »

■ Le livre de Fred Pellerin sur La descente aux affaires est en vente en magasin. La tournée se poursuit également. Le conte de Noël avec l’OSM, Le secret de Polichigno­n, sera présenté du 14 au 17 décembre, à la Maison symphoniqu­e de Montréal. Pour toutes les infos : fredpeller­in.com.

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