Le Journal de Quebec - Weekend
PAUL GIAMATTI ATTENDRISSANT DANS CEUX QUI RESTENT
Alexander Payne offre à Paul Giamatti un rôle qui pourrait bien lui valoir une nomination aux Oscars.
Alexander Payne a toujours su rendre l’homme le plus antipathique touchant, et ce, depuis
À propos de Schmidt avec Jack Nicholson en 2002. Dans Ceux qui restent, le cinéaste plonge dans les années 1970 – autrement dit son adolescence – et nous transporte dans un pensionnat de la Nouvelle-Angleterre.
Le pensionnat s’appelle Barton et est réservé aux garçons. À la veille du congé de Noël, Paul Hunham (Paul Giamatti qui pourrait bien récolter une nomination aux Oscars), le prof le plus désagréable de l’établissement, est chargé de veiller sur le petit groupe d’élèves qui ne passera pas les Fêtes en famille. Parmi ceux-ci, Angus Tully (Dominic Sessa), dont les parents sont injoignables, sa mère ayant décidé d’aller dans les Caraïbes avec son nouvel époux.
SCÉNARIO BIEN FICELÉ
Comme tous les longs métrages d’Alexander Payne – on se souviendra de Les descendants avec George Clooney ou le superbe Nebraska avec Bruce Dern –, le scénario donne l’impression d’être sien tant on y trouve un mélange de souvenirs nostalgiques et de vieilles blessures mal cicatrisées. Ici, c’est David Hemingson qui est l’auteur de cette histoire sensible dans laquelle les personnages mal assortis, dont la cuisinière de l’école, Mary Lamb (Da’Vine Joy Randolph), finiront par se lier d’amitié.
Ceux qui restent touchera d’abord par sa sincérité, puis par ce mélange si caractéristique des films d’Alexander Payne d’humour, de sévérité et d’une immense tendresse. Les aventures que vivront les trois protagonistes principaux réchauffent comme un feu de foyer et l’on tend les mains, avide d’en recevoir la chaleur.