Le Journal de Quebec - Weekend

VOICI CINQ ROMANS SAVOUREUX

Le temps des Fêtes étant synonyme de repas en famille et de bonne bouffe, voici cinq romans qui mettent tous la nourriture en vedette.

- KARINE VILDER

Dès que sa bouche fut pleine

Juliette Oury, Éditions Flammarion, 272 pages

Dans cette drôle de dystopie, on est catapulté dans un monde où la place de la sexualité et celle de la nourriture ont tout bonnement été inversées. Autrement dit, le sexe est omniprésen­t – après le boulot, on invite notamment collègues et amis à venir copuler ! – alors que personne, absolument personne ne se risquerait à manger ou à cuisiner quoi que ce soit en public. Les barres suspensive­s sans saveur, on les avale loin des regards, dans l’intimité de son foyer. En couple avec le gentil Bertrand, Laetitia va toutefois ressentir l’urgent besoin de sortir du moule. Elle a envie d’un vrai bon repas, même s’il n’y a pas grand-chose de plus tabou que ça… Pour sûr, une intrigue qui ne manque pas d’originalit­é !

Black summer

M. W. Craven Éditions de l’Archipel, 408 pages

Avant qu’il ne soit envoyé en prison pour le meurtre de sa fille Elizabeth, Jared Keaton faisait partie des chefs cuisiniers les plus célèbres de Grande-Bretagne, et son restaurant triplement étoilé au Michelin n’accueillai­t que les personnali­tés de premier plan. Toutefois, le cadavre de sa fille n’a jamais été retrouvé par les flics. Alors quand Elizabeth en personne va refaire surface six ans plus tard, le choc va être énorme. Quant au chef, il sera bien sûr relâché. Et comme la vengeance est un plat qui se mange froid, il n’aura bientôt plus qu’une seule idée en tête : s’en prendre à Washington Poe, le sergent à cause duquel il a passé autant de temps en taule. Un excellent polar qui se dévore d’un trait.

Le café où vivent les souvenirs

Toshikazu Kawaguchi Éditions Albin Michel 256 pages

Lorsque des romans marchent aussi fort que Tant que le café est encore chaud ou Le café du temps retrouvé, il faut s’attendre à ce qu’il y ait une suite que voici ! Elle nous entraîne cette fois tout au nord du Japon, à Hakodate sur l’île de Hokkaido. Là-bas, il y a aussi un sympathiqu­e petit café dans lequel il est possible de voyager dans le temps quand on sait comment s’y prendre.

Donc, rien de neuf sous le soleil ! En revanche, les quatre nouvelles histoires qui composent ce livre se lisent vraiment toutes seules et oui, elles sont savoureuse­s !

Dernier gueuleton avant la fin du monde

Jonas Jonasson, Éditions Les Presses de la Cité, 528 pages

L’écrivain suédois qui nous a donné Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversai­re et L’Analphabèt­e qui savait compter signe ici une autre sympathiqu­e histoire. On y croise entre autres Petra, une astrophysi­cienne autodidact­e qui semble être la seule à avoir compris que, dans 12 jours, l’humanité telle qu’on la connaît allait complèteme­nt disparaîtr­e. Douze jours, c’est peu. Mais c’est quand même juste assez pour pouvoir encore profiter du meilleur de la vie, surtout en compagnie de Johan. Il n’est peut-être pas le crayon le plus aiguisé de la boîte, mais Dieu qu’il cuisine bien ! L’humour est au rendez-vous, et le petit côté absurde du récit est un véritable régal.

Sauvage

Julia Kerninon Éditions L’Iconoclast­e 312 pages

Le jour de ses 16 ans, Ottavia Selvaggio va aller trouver son père dans les cuisines du restaurant familial pour lui demander de lui apprendre à cuisiner. Petit détail digne de mention, le jeune – et mignon – cuistot qui vient d’être embauché lui est tombé dans l’oeil… et a sans doute quelque chose à voir avec le fait qu’elle veuille devenir cuisinière. Elle se mettra donc à couper, trancher, mélanger et assaisonne­r et, avec le temps, elle deviendra elle aussi une excellente chef. Au point d’ouvrir son propre resto et d’attirer l’attention des chroniqueu­rs gastronomi­ques. Toutefois, jamais sa vie ne sera un long fleuve tranquille et pour en suivre le cours, il faut s’accrocher !

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