Le Journal de Quebec - Weekend
VOICI UNE VILLE TRÈS ACCUEILLANTE POUR LES CHIENS
ST. PETERSBURG | Vous souhaitez fuir l’hiver ? Il vous faut à tout prix votre dose de soleil ? Mais dès que vous faites votre valise, votre meilleur ami vous regarde avec ses grands yeux tristes et un immense sentiment de culpabilité s’empare de vous ? Eh bien, faites-vous plaisir ! Amenez votre chien avec vous en Floride. Vous en serez ravis et cela vous fera des souvenirs inoubliables.
Savez-vous que St. Petersburg, également connue sous le nom de
« St. Pete », est l’une des villes les plus accueillantes pour les chiens de tous les États-Unis ? En effet, elle compte plus d’une centaine de restaurants et de bars où les chiens sont accueillis à bras ouverts. Il est également facile de se loger avec votre boule de poil, car plusieurs hôtels de la région acceptent les chiens. Enfin, les plus belles plages pour Fido se trouvent ici aux abords du golfe du Mexique…
Alors sans plus tarder, voici quelques adresses à ne pas manquer lorsque vous visiterez la belle région de St. Pete en compagnie de votre toutou.
FORT DE SOTO DOG BEACH, TIERRA VERDE
L’une des plus belles plages pour chiens de toute la Floride se trouve à 17 km au sud de St. Pete au Fort de Soto Park. Ce parc est réputé non seulement pour son vieux fort espagnol, mais également pour ses 11 km de plage de sable d’un blanc immaculé où les chiens peuvent se promener sans laisse sur un peu moins de 500 mètres.
Pour découvrir ce petit coin de paradis canin, rendez-vous au Bay Pier, la plage est juste à côté de ce quai.
En plus de la plage, on trouve deux grands parcs clôturés séparés selon la grosseur des chiens, où ils peuvent courir sans danger. Des douches et des abreuvoirs leur sont également réservés.
Cette plage fort jolie avec ses petites dunes, ses fleurs sauvages et sa vue imprenable sur le Sunshine Skyway Bridge vaut vraiment le détour.
HONEYMOON ISLAND DOG BEACH, DUNEDIN
Pour une autre escapade en compagnie de votre chien, visitez le Honeymoon Island State Park à 14 km au nord de Clearwater (et à une quarantaine de minutes de St. Pete).
Ce lieu enchanteur comprend quatre plages de sable réparties sur 6 km ainsi que 4 km de sentiers de randonnée à travers une magnifique forêt de pins.
La plage pour chiens est à l’extrémité sud de l’île Honeymoon, mais ici, ils doivent être tenus en laisse.
Comme les eaux sont peu profondes, les toutous peuvent s’amuser en toute sécurité.
La piste de randonnée où vous pourrez apercevoir des balbuzards pêcheurs leur est aussi accessible pourvu qu’ils soient en laisse.
THE DOG BAR, ST. PETE
C’est à St. Pete, précisément dans le quartier Grand Central District, que se trouve le Dog Bar, un bar sportif branché où les chiens sont acceptés.
Ainsi, pendant que vous siroterez votre boisson préférée, votre animal de compagnie pourra s’amuser avec d’autres toutous dans une aire de 5000 pieds carrés recouverte de gazon synthétique – ce qui facilite le nettoyage et assure une surface de jeux confortable. Ces espaces extérieur et intérieur comprennent une zone pour les chiens plus calmes et une autre pour les plus énergiques.
On a même prévu de petites piscines pour qu’ils puissent se rafraîchir.
Ce bar très populaire peut parfois accueillir jusqu’à une quarantaine de chiens en même temps. Durant ces heures de pointe, des membres du personnel s’assurent que l’harmonie règne entre les bêtes.
Il faut être membre pour y accéder et les chiens doivent être en bonne santé – c’est-à-dire vaccinés et opérés – et aucun comportement agressif n’est toléré.
MUTTS AND MARTINIS, ST. PETE
Ouvert au printemps dernier, Mutts and Martinis est le tout nouveau bar sportif de St. Pete, qui accueille nos amis à quatre pattes. Avec ses 28 écrans de télévision, c’est l’endroit idéal pour regarder un match sportif entre amis.
Le fait d’avoir transformé cet ancien atelier de réparation de voitures en bar lui confère une allure industrielle et moderne. Mais ce qui le rend encore plus unique est qu’il est le seul à offrir une pataugeoire pour chiens à l’eau salée !
Consultez leur site web, car plusieurs événements sont organisés tout au long de l’année. Qu’il s’agisse de classe de yoga avec votre chien, de soirées de célibataires, de journées spéciales où les enfants sont invités, il y ena pour tous les goûts. Des rencontres sont même organisées à des moments précis de la semaine pour des chiens de même race et leur maître.
Il n’est pas nécessaire d’être membre pour y avoir accès, mais là encore, les bêtes doivent être vaccinées, opérées et leur comportement pourrait faire l’objet d’une évaluation.
QUATRE « PET FRIENDLY HOTELS » DANS LA RÉGION DE ST. PETE
Plusieurs établissements hôteliers de la région accueillent les chiens à bras ouverts. C’est le cas du célèbre Don Cesar Hotel, à St. Pete Beach, reconnu pour sa façade rose.
Deux chiens par famille sont acceptés pour un maximum de 75 livres et moyennant des frais supplémentaires de 75 $ pour la durée de votre séjour. Dans ce cas, les chambres situées au premier étage de l’hôtel leur sont attribuées et elles sont munies d’accessoires dédiés à la gent canine.
Bien sûr, il y a d’autres établissements aux environs de St. Pete où les chiens sont admis. C’est le cas du Sirata St. Pete à St. Pete Beach qui tolère jusqu’à deux chiens par chambre, pourvu que le poids total ne dépasse pas 50 livres. Les frais supplémentaires sont de 50 $ par nuit. Autre avantage, deux de leurs restaurants ont des sections qui leur sont réservées. Et bon à savoir, le Sirata St. Pete est à seulement 15 minutes de Fort de Soto Dog Beach.
Le Tradewinds Island Resort, qui comprend deux établissements, le Island Grand Beach Resort et le RumFish Beach Resort, acceptent jusqu’à deux chiens par chambre pour un maximum de 80 livres, moyennant des frais supplémentaires de 30 $ la nuit. Au Island Grand Beach Resort toutes les chambres et villas sont adaptées aux animaux de compagnie, de plus une zone de jeux permet aux chiens de gambader sans laisse. À noter que vous pourrez, au besoin, emprunter des accessoires pour votre compagnon (jouets, bols, serviettes, etc.). Aussi, bien que les chiens ne soient pas admis sur la plage, il y a une section avec des hamacs sur la propriété où il vous sera possible de vous prélasser en leur compagnie. Et pour la promenade, vous pourrez emprunter un espace au bord de l’eau prévu à cet effet.
Si vous préférez l’intimité d’un gîte de style bed and breakfast, le Sea Breeze Manor Inn à Gulfport, à une quinzaine de minutes de St. Pete, possède deux chalets côté jardin où les chiens sont permis. Des frais supplémentaires de 99 $ sont ajoutés, peu importe la durée du séjour.
Le 13 janvier 1967, les 9000 enseignants de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM) font la grève, entraînant à leur suite leurs collègues de tout le Québec, ce qui mène le gouvernement de Daniel Johnson à imposer une loi forçant leur retour au travail en février 1967.
À Montréal seulement, ce sont 217 000 élèves qui sont privés d’école pendant plus d’un mois. Les enseignants possèdent seulement depuis 1964 un droit de grève et ils ne s’en privent pas quand le gouvernement du Québec veut leur imposer des conditions de travail et des salaires jugés insuffisants.
« Cette grève, que plusieurs ont oubliée, a marqué le début d’une nouvelle ère dans les relations patronales-syndicales dans les écoles du Québec », commente Jean-François Piché, conseiller à la recherche-action en relations du travail à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et responsable des formations sur l’histoire de la centrale syndicale.
Si le plus gros du conflit éclate à la rentrée d’hiver, des moyens de pression ont été menés sporadiquement depuis plusieurs mois. Selon la CSQ, ce sont près de 15 000 enseignants qui débraient entre le début du mouvement en 1966 et la loi spéciale.
ÉCARTS RÉGIONAUX
À terme, 40 jours de grève mèneront à la signature de la première convention collective de l’histoire des enseignants, le 4 novembre 1969, deux ans après l’affrontement avec le gouvernement.
On est alors en pleine Révolution tranquille. Le ministre de l’Éducation n’existe que depuis trois ans, sous la recommandation de la commission Parent, et le premier titulaire du ministère, Jean-Jacques Bertrand, a pour défi, notamment, d’uniformiser les programmes et les conditions de travail.
Avant la création de ce ministère, les jeunes étaient nombreux à quitter l’école pour aller travailler dans les champs ou les bois. La gratuité scolaire avait fait débat et on s’était mis d’accord pour que toutes les régions offrent l’accès à l’éducation sans frais jusqu’en 11e année.
Quand le nouveau système est mis en place, le gouvernement veut imposer un cadre et des conditions de travail uniformes, ce qui ne convient pas à tous. « Les syndiqués s’opposent à cette façon de faire. Il faut dire qu’il y a une grande diversité de modèles selon les régions du Québec », mentionne M. Piché.
On compte alors 1300 commissions scolaires et toutes ne parlent pas d’une même voix.
«BILL25»
Le débrayage historique de 1967 veut d’abord faire plier le nouvel employeur des enseignants sur les salaires et les conditions de travail. Un enseignant est payé de 3800 $ à 10 400 $, selon les années de service et divers critères. Les syndicats demandent des augmentations de 10 % à 18 %. Les offres de la CECM varient de 3%à5%.
L’adoption, le 20 février 1967, du « Bill 25 » – comme on nomme cette
loi forçant le retour au travail
– est très mal accueillie par les grévistes. Dans Le Devoir, l’éditorialiste Claude Ryan évite soigneusement de prendre parti pour l’un ou pour l’autre, mais souhaite un règlement rapide du conflit afin de « sortir très bientôt le Québec de la grande noirceur intellectuelle et sociale » où le système scolaire le maintient.
Le même jour, le ministère affiche ses couleurs dans une publicité. « Le gouvernement du Québec par la loi assurant le droit des enfants à l’éducation et instituant un nouveau régime de convention collective dans le secteur scolaire garantit aux enfants [...] de leur éviter de perdre une année scolaire ».
À la suite de débats houleux, les enseignants décident de ne pas s’opposer à la loi et rentrent au travail quelques jours plus tard.
Mais le conflit n’est pas réglé. À preuve, quelques mois plus tard, 16 350 enseignants démissionnent en bloc pour faire connaître leur mécontentement.
Cela accentue la pression sur le gouvernement. Après 28 mois de négociation, l’entente de 1969 est enfin signée.
SEXISME
Parmi les gains de la convention collective, les syndiqués obtiennent des hausses salariales de 15 % sur trois ans et une meilleure sécurité d’emploi. Les enseignants des régions éloignées obtiennent également de meilleures conditions de travail.
Mais ce qu’on retient surtout de ce contrat de travail, c’est la parité salariale acquise, noir sur blanc, entre les hommes et les femmes.
Bien qu’elles soient nettement majoritaires dans la profession, les femmes sont sous-payées par rapport à leurs confrères.
« À cette époque, c’était un fait reconnu qu’une femme gagne moins qu’un homme. Dans certains cas, la différence passait du simple au double et même au triple », souligne M. Piché.
Sans parler du fait qu’une femme qui tombait enceinte était souvent licenciée sans aucune assurance de retrouver son poste après l’accouchement. Joint par Le Journal, Jacques Rouillard, qui a consacré une bonne partie de sa carrière à l’histoire du mouvement syndical, déplore que les historiens du Québec n’aient pas pris le temps de bien documenter cette grève.
Sans les quelques traces dans les journaux de l’époque, il en resterait bien peu de choses.