Le Journal de Quebec - Weekend
UNE FOLLE AVENTURE DE DAVID GOUDREAULT
« Ça m’impressionne que des gens prennent le temps d’embarquer dans mon délire », lance David Goudreault. La preuve : l’écrivain, slammeur et poète qui présente son nouveau spectacle solo En marge du texte a déjà 140 dates de représentations à son agenda
David Goudreault ne fait pas les choses à moitié. Voilà ce qui explique qu’il ait appris le piano en un an, expressément pour ce nouveau spectacle qui promet d’allier poésie, improvisation, humour, participation du public et interprétations jazzées. Le tout dans une mise en scène plus sophistiquée visant à rendre son spectacle plus vivant… et intentionnellement plus risqué.
« Ça me donne vraiment le vertige », avoue le travailleur social devenu romancier qui a remporté de nombreux prix pour son premier spectacle solo Au bout de ta langue (Prix Radarts, Prix Accès-Culture, Prix du jury ROSEQ et Prix Étoiles Stingray dans le cadre de la Bourse Rideau 2018).
« Il y a toute une dimension de performance qui est plus exigeante, dont 5 numéros où je m’accompagne au piano. Je ne savais pas que c’était aussi difficile d’ailleurs [rires]. Je ne suis qu’un poète qui joue du piano. Mais je marche par projet et par défi. C’est ce que j’aime de la vie d’artiste », poursuit le créateur reconnu pour être le premier Québécois à avoir remporté la Coupe du monde de poésie, à Paris en 2011.
RICHARD ET MARIANA
Cette nouvelle proposition, David Goudreault la décrit comme « une bibitte bizarre accolant humour et littérature » et une belle et folle aventure. Il s’est d’ailleurs entouré de deux artistes bien connus pour l’aider à la script-édition : l’humoriste Mariana Mazza et le chanteur Richard Séguin.
« C’est un trip à trois plutôt improbable, mais efficace, lance le slammeur en riant. Richard m’a offert un regard sur la musique et surtout sur la poésie. C’est un grand amoureux de la poésie et de la littérature au Québec et un ami qui allait me donner l’heure juste », explique-t-il.
Quant à Mariana Mazza – qu’il venait de voir en spectacle et dont il avait aimé le roman Montréal-Nord –, il n’avait qu’une seule ambition : parvenir à la faire rire pour avoir la confirmation que son spectacle était comique.
SEMER LA GRAINE DE LA POÉSIE
David Goudreault a fait son entrée dans le dictionnaire Le Petit Robert en 2023 en tant que « fervent défenseur de la langue française ». Normal, donc, que l’artiste de 43 ans ait eu envie de profiter de ce nouveau projet pour faire (re)découvrir les grands artistes d’ici et d’ailleurs aux spectateurs, ainsi que les grands textes qui ont marqué sa vie.
Du poète Claude Gauvreau à Anne Hébert et Hector de Saint-Denys Garneau, en passant par Agota Kristof, Arthur Rimbaud et Alexandre Soljenitsyne, les influences sont riches et nombreuses.
Ce qui fait que les gens soient aussi charmés par un slameur poète à l’ère des réseaux sociaux et des écrans selon lui ?
« C’est beaucoup une question d’accessibilité. J’aime la littérature au point où je veux la faire entendre au plus grand nombre. Je suis très à l’aise à être un artiste populaire. J’ai bien des défauts, mais je ne suis pas snob. Semer cela, la graine de la poésie et de la lecture, c’est une victoire incroyable », explique l’artiste qui offre des ateliers de poésie dans les écoles et… dans les pénitenciers !
« Il est important d’apporter l’amour de la littérature dans tous les milieux », conclut l’auteur de la trilogie La bête.
David Goudreault sera au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts les 28 et 29 février et au Grand-Théâtre de Québec le 3 avril. Pour toutes les autres dates du spectacle En marge du texte ,on consulte : www.davidgoudreault.org. La première partie du spectacle est assurée par Geneviève Rioux.
En plus de cinq ans d’existence à chanter dans de nombreux festivals du Québec, Deluxe Rodeo nous montre enfin de quel bois il se chauffe avec un premier EP à son image, Genuine. La chanteuse du groupe, Cindy Delaney, s’est entretenue avec nous de ce projet musical new country aux accents de folk et de rock.
L’aventure de Deluxe Rodeo, qui existe depuis 2018, a commencé bien avant cette date. Cindy Delaney était chanteuse au sein de différents groupes.
Il y a plusieurs années, elle a formé avec son amoureux, François « Frank » Boudrow, un duo qui chantait du rock’n’roll.
« Au bout de quelques mois, on s’est dit qu’on voulait plus une chimie de groupe. Mon chum, François, qui est à la fois guitariste et chanteur dans le groupe, et moi-même étions à la recherche d’un guitariste pour faire des covers de chansons rock’n’roll. On passait des auditions et on ne trouvait personne à notre goût. On a mis une annonce sur Kijiji et on a trouvé Tony “Antoine” Kosko, guitariste et chanteur. Il nous a présenté des amis musiciens avec qui il avait étudié à l’université », raconte la chanteuse.
Ainsi, le bassiste et chanteur Philip Saucier et le batteur Oliver Fleury se sont greffés au trio pour former, en 2016, le groupe de reprises de chansons rock’n’roll BackStage. Deux ans plus tard, les cinq membres de la formation cherchaient une façon de se démarquer en proposant leur propre matériel.
« Je viens du country. On a pensé : “Pourquoi ne pas faire une tournure à la country rock ?” De là est né Deluxe Rodeo. »
UN BAND AUTHENTIQUE
Puisant son inspiration dans le country américain à la manière de Luke Combs, Luke Bryan et Brad Paisley, pour ne nommer que ceux-là, Deluxe Rodeo vient tout juste de lancer son premier EP, Genuine, signifiant « authentique » en français. C’est aussi le titre de la première chanson qu’ils ont composée sur un total de six, toutes en anglais.
« C’est important pour nous de nous identifier à un projet qui peut nous amener d’un océan à l’autre. En chantant en anglais, ça nous ouvre une belle grande porte vers l’Ouest canadien et les États-Unis. On a quelque chose en pourparlers pour l’Alberta en 2024 », nous a-t-elle indiqué sans en dévoiler davantage. Il s’agirait d’une première percée pour eux là-bas.
Alors que la plupart des musiques ont été composées en groupe, les paroles ont en grande partie été écrites par Cindy, qui a bénéficié du soutien de Reney Ray. John Anthony Gagnon-Robinette a assuré la réalisation et la production de cet EP.
« Une de mes amies, qui est dans le milieu musical et à qui j’avais parlé de ma recherche d’une personne compétente dans le country pour réaliser l’EP, m’a recommandé John Anthony. Je lui ai envoyé nos chansons et il a sauté à pieds joints dans le projet. On était bien choyés de l’avoir. »
En attendant de percer le marché canadien, Deluxe Rodeo s’est produit pour la première fois à Montréal, au Théâtre Beanfield, à l’occasion d’un spectacle pour lancer son EP le 18 janvier.
« On a décidé de faire le lancement à Montréal pour toucher le plus grand public possible. On veut que les gens se sentent interpellés par notre projet qu’est Deluxe Rodeo. »
L’album Genuine est disponible sur toutes les plateformes numériques et en version physique sur le site internet deluxerodeo.com.
S’il voulait passer du bon temps en compagnie de personnages drôles, surprenants et extravagants, Claude Meunier avait l’embarras du choix à la télé durant sa jeunesse. Les émissions québécoises qui lui étaient offertes durant les années 1950 et 1960 en regorgeaient. Mais il y avait aussi un célèbre lapin qui faisait son effet… Claude, quelles émissions jeunesse vous ont marqué ?
La Boîte à surprise et plus particulièrement Le Pirate Maboule. J’aimais aussi beaucoup La Ribouldingue avec Jean-Louis Millette (Paillasson) et Marcel Sabourin (Professeur Mandibule), entre autres… J’étais également un gros fan de Sol et Gobelet. Plus tard, j’adorais Radisson [un téléroman québécois], avec Jacques Godin et René Caron.
Quels sont vos plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance ?
Écouter Bugs Bunny en famille en mangeant des carottes crues ! C’était le moyen que ma mère avait trouvé pour nous en faire manger !
Diriez-vous que vous regardiez beaucoup la télé lorsque vous étiez tout jeune ?
Non, pas tant que ça. Il n’y avait pas tant d’émissions jeunesse, sauf à Radio-Canada. J’étais aussi un fan de Capitaine Bonhomme, une émission très « déjantée » pour l’époque.
Y a-t-il un personnage qui vous a influencé à devenir l’artiste que vous êtes ?
Pas que je me rappelle… ou dont je me sois rendu compte !
Y a-t-il encore une chanson d’une émission qui vous reste en tête ?
Je me rappelle très bien du thème de Bobino joué à l’harmonica… Une musique très particulière. Et aussi du
thème de L’île de Gilligan [connue sous le titre Les joyeux naufragés].
Y a-t-il un personnage que vous auriez aimé jouer pour les enfants ?
Non, pas vraiment. Mais je trouve que La petite vie a ce côté ludique et burlesque qu’on retrouvait dans La Ribouldingue. [Diffusée de 1968 à 1971 à Radio-Canada, l’émission a eu droit à trois saisons.]
Quel univers voudriez-vous faire découvrir aux enfants ?
Tout ce qui fait partie de l’imaginaire, qui est hors de la réalité brutale qui règne sur la planète actuellement !
En terminant, que pensez-vous de la télé jeunesse d’aujourd’hui ?
Elle est très créative à Télé-Québec ! Il existe aussi d’excellents films jeunesse faits au Québec.
■ Les six nouveaux épisodes de la comédie La petite vie, dans laquelle Claude Meunier retrouve l’unique Popa, sont disponibles sur Tou.tv. Les abonnés de l’Extra de Tou.tv ont quant à eux accès à quatre autres saisons de la populaire émission.
■ De plus, la pièce humoristique
Appelez-moi Stéphane, écrite par Claude Meunier et Louis Saïa, sera présentée à compter du 28 juin à la Maison des arts Desjardins de Drummondville. Patrice Bélanger, Véronic DiCaire, Bernard Fortin, Diane Lavallée, Dominic Paquet et Tammy Verge y seront en vedette.
Les billets sont déjà en vente : artsdrummondville.com.
■ Enfin, le comédien et auteur fait partie du nouveau groupe western La Famille Denuy qui montera sur scène les lundis 4, 11 et 18 mars à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts à Montréal.