Le Journal de Quebec - Weekend

UNE OCCASION UNIQUE DE SE DÉPASSER

- SARAH-ÉMILIE NAULT Le Journal de Montréal sarah-emilie.nault@quebecorme­dia.com

SORTEZ-MOI D’ICI !

Près de 1,6 million de téléspecta­teurs sont tombés sous le charme, en moyenne chaque dimanche soir, des aventurier­s campeurs de la saison 1. La téléréalit­é d’aventure Sortez-moi d’ici ! est de retour pour une seconde saison, qui promet d’être encore plus surprenant­e, humide, sauvage et effrayante que la première. Le Journal a discuté avec quatre des neuf campeurs : les animatrice­s Patricia Paquin et Clodine Desrochers, l’humoriste Philippe Laprise et la comédienne Audrey Roger.

Pourquoi avez-vous dit oui à cette expérience ?

Patricia : «Onm’a appelée relativeme­nt tôt dans le processus et les émissions de la saison 1 n’étaient pas encore commencées, donc je ne savais pas vraiment dans quoi je m’embarquais au départ. Et plus les émissions avancent, plus tu te dis : ah ! OK, c’est à ça que j’ai dit oui. »

Audrey : « J’avais eu le temps de voir quelques épisodes et la première chose qui m’était passée par l’esprit était : ah ! les chanceux, j’aimerais tellement faire ça moi aussi ! Ce n’est pas le genre de truc auquel j’appliquera­is, mais qui me tomberait dessus. Je n’avais pas d’autre choix que de dire oui. »

Clodine : « Moi, j’ai été approchée en avril, donc j’ai eu le temps de voir une partie de la saison 1 et je me disais moi-même : qu’est-ce que je dirais si on m’appelait. Quand j’ai eu l’appel, cela a été un mélange d’excitation et de me dire : est-ce que c’est vrai que je vais dire oui. J’avais peur de moi-même. Finalement, j’ai trouvé que c’était une occasion unique de vivre quelque chose que je ne revivrai plus jamais dans ma vie et le thrill de lâcher prise. J’ai dû y réfléchir pendant quelques jours. Et comme on ne m’avait pas vue à la télé depuis longtemps, j’étais d’autant plus étonnée qu’on me contacte. »

Philippe : « J’ai écrit un courriel pour participer au même moment où ils m’ont écrit pour m’inviter. J’avais l’impression que j’étais rendu là dans ma vie : me challenger dans quelque chose que jamais je n’aurais pensé. Tout le monde pense que je suis la princesse qui aime les beaux hôtels, mais j’avais cette envie de me mettre au défi dans une game qui n’était pas sociale, sans clans ni ennemis. »

Oublie-t-on la caméra quand on a si peur ?

Patricia : « Oui! Dès que tu as le pied dans l’aventure, à la minute, à la seconde, tu as un lâcher-prise instantané. »

Philippe : « On a toujours une porte de sortie aussi, en disant : sortez-moi d’ici ! Elle a été utilisée quelquefoi­s, mais rarement. Moi j’ai atteint mes limites quelques fois où j’ai dû dire : OK, là, je suis à ma limite. L’équipe est d’ailleurs très respectueu­se. »

La plus grande peur surmontée ? Votre plus grosse frayeur ?

Philippe : « Moi, ce sont les hauteurs. Je suis passé à travers les hauteurs et je suis content de l’avoir fait. Mais sincèremen­t, tout faisait peur. Il n’y a rien d’agréable à avoir une tarentule ou un serpent sur soi, ou un crabe dans les bobettes [rires]. »

Patricia : « Je pense que la plupart d’entre nous, on ne redoutait pas la vie au camp. En revanche, effectivem­ent, il y en a qui n’avaient pas envie de manger des animaux et certains avaient des phobies très précises, comme Audrey. »

Patricia : « Je n’aime pas tant les bibittes, mais je m’étais un peu concentrée sur le fait qu’ils seraient autour de moi dans une position statique. J’avais fait de la visualisat­ion, mais je n’avais pas visualisé de l’eau autour de moi et qu’ils seraient aussi invasifs. Ça, je n’étais pas préparée à ça. » [Sans trop en dire, sachez que Patricia Paquin relève un défi particuliè­rement angoissant lors de son entrée dans le jeu.]

Audrey : « Oui, je suis à la base très trypophobi­aque : tout ce qui a rapport avec les trous, les verrues, les amas de trous. Comme les crapauds, pour moi ce n’est vraiment pas possible. Mais j’en ai vu de très proche. »

Philippe : «Ça m’a impression­né de voir qu’on a tous passé dans cette espèce d’entonnoir qui nous permet d’arriver devant nos peurs et de réaliser qu’on a plus d’habiletés qu’on le pense. »

Votre moment le plus marquant ?

Audrey : « Moi, c’était un défi avec Phil, Alex [Perron] et Rosalie [Vaillancou­rt]. C’est le moment où on a le plus ri de toute l’aventure. On s’est beaucoup amusés, on a fait les clowns, ça va être un bon show. »

Philippe : «Ilyaeu des moments marquants agréables. On vivait avec la nature, il y a des matins où on se réveillait avec les singes hurleurs en haut de nous. Ils crient tellement fort ! »

Clodine: « Il y a un moment marquant où j’ai craqué de fatigue. J’étais dans un tel état psychologi­que… En regardant la saison 1, je les trouvais intenses, mais j’ai compris. Je comprends l’état mental. »

Patricia : « Vraiment ! Donc, quand tu t’endors le soir, d’épuisement, c’est déstabilis­ant : l’humidité, les bruits, la bouette, les moustiques, c’est impression­nant. L’inconfort aussi, le camp était très aride. Je cherchais les endroits pour m’asseoir. »

La personne qui vous a le plus surpris ?

Philippe : « Clodine m’a beaucoup surpris. Avec l’émission Les saisons de Clodine, elle faisait des affaires de manière toute douce, toute le fun, mais là, de la voir là-dedans, je me suis dit : wow ! »

Audrey : « Moi, c’est Alex [Perron] qui m’a tellement surprise. Il avait des couilles ! »

Clodine : « Oui, il (Alex) était capable d’en prendre ! Il était piqué à la grandeur et il ne se plaignait jamais. Il est calme, c’est comme monsieur Miyagi. »

Avez-vous pensé abandonner en cours de route ?

Audrey : « Moi, c’est tous les jours. Tous les jours, je me disais : qu’est-ce que je fais encore là ? Je veux juste rentrer ! Mais mon mental était plus fort, je n’étais pas capable d’abandonner. »

Patricia : «Jeme rappelle avoir dit à Alex : moi je pourrais sortir ce soir et ça ne me dérangerai­t pas, et Alex de me dire : moi aussi ! [rires] »

Clodine : « Je pense qu’on y a tous pensé. Là-bas, une journée vaut beaucoup plus qu’une journée. Peu importe le nombre de jours que tu as passés dans la jungle, quand tu reviens, tu as l’impression que ça fait des semaines. C’est vraiment particulie­r. »

De nouvelles amitiés sont-elles nées au camp ?

Patricia : « Rosalie, Dave et Audrey faisaient un beau petit trio. »

Audrey : « Oui, on s’est super bien entendus ! »

Quelles étaient les causes choisies par chacun d’entre vous ?

Audrey : « La Maison d’Haïti, pour l’intégratio­n et l’éducation des familles haïtiennes au Québec. »

Philippe : « La fondation Philippe Laprise Complèteme­nt TDAH, pour les personnes vivant avec le TDAH et leur famille. »

Clodine : « À deux pas de la réussite, une fondation qui est située dans la région de Lanaudière pour aider les enfants du primaire à avoir sac d’école, matériel scolaire et tutorat. »

Patricia : « La fondation Benny & Co, qui offre du répit aux familles qui vivent avec des enfants différents. »

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Clodine Desrochers
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Patricia Paquin
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PHOTOS FOURNIES PAR TVA Philippe Laprise et Sophie Durocher
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Audrey Roger et Rosalie Vaillancou­rt
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Philippe Laprise, Clodine Desrochers, Alex Perron, Sébastien Toutant et Sophie Durocher.
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CAPTURE D’ÉCRAN AGENCE QMI Dave Morissette, Audrey Roger et Rosalie Vaillancou­rt Dave Morissette

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