Le Journal de Quebec - Weekend

ROSA LARICCHIUT­A ROCKE DE GRANDES CHANSONS DE FEMMES

En revisitant des chansons de femmes qui ont marqué sa vie sur son nouvel album Untamed, Rosa Laricchiut­a voulait rocker, certes, mais aussi remercier ses fans d’ici pour ces années « wow » depuis son passage à La Voix en 2015.

- MÉLISSA PELLETIER

« Je reçois beaucoup de messages de mes fans québécois, sur ma voix, ou pour me demander la date de mon prochain spectacle. Pour moi, c’est important de les remercier d’avoir été là depuis une décennie. Je voulais faire un album pour eux, ici, à Montréal. »

Si la Montréalai­se est de retour au Québec après quelques années au Nouveau-Brunswick, elle est souvent en tournée entre le Trans-Siberian Orchestra et le groupe rock Headpins, qu’elle a rejoint en 2022.

« Je voulais faire un album de chansons de femmes qui ont marqué ma vie, par des artistes majoritair­ement canadienne­s, explique celle qui vient tout juste de souffler ses 50 bougies. Ce sont des chansons qui m’ont fait vibrer. Des chansons qui m’ont fait sentir forte et confiante. »

SIX REPRISES

Avec l’approche rock qu’on lui connaît bien, l’artiste s’attaque à Ironic d’Alanis Morissette, What About Love de Heart, Demain de Corbeau chantée par Marjo, Oxygène de Diane Dufresne, Black Velvet popularisé­e par Alannah Myles et Like The Way I Do de Melissa Etheridge, une inspiratio­n « incroyable » avec qui elle a déjà partagé la scène. Reprendre une chanson est une délicate mission, et Rosa Laricchiut­a ne voulait surtout pas faire un « copier-coller. On voulait que les gens se posent la question “C’est quoi cette chanson-là ?” ».

Pour créer Untamed, Rosa Laricchiut­a a travaillé avec le musicien Steve Nadeau.

« C’est notre premier album ensemble ! On a vraiment une bonne chimie. Je lui ai même déjà demandé de travailler sur un deuxième album ! »

DEUX PIÈCES ORIGINALES

À ces six reprises, Rosa Laricchiut­a ajoute deux pièces originales qui s’imbriquent bien à l’esprit très rock d’Untamed.

« Hot Sex est une chanson de plaisir que j’ai écrite parce que je me dis qu’on en a tous besoin dans notre vie, explique la chanteuse en riant. I Miss You

So parle de ma relation avec mon mari. On voyage tellement que je m’ennuie ! »

« PLUS DE ROCK »

Celle qui se fait encore reconnaîtr­e dans la rue après son passage à

La Voix se souhaite d’ailleurs plus de rock pour les 10 prochaines années, se disant prête pour de nouvelles aventures.

« Je veux plus d’intensité, plus de spectacles, plus de voyages, plus de rock, plus de tout. »

Si aucune tournée n’est encore prévue pour Untamed, Rosa Laricchiut­a croise les doigts pour pouvoir défendre cet album devant ses fans. « J’ai vraiment hâte de faire mon show à moi, qui va être incroyable ! »

L’album Untamed est disponible Le spectacle-lancement se tiendra le 28 mars au Cabaret La Tulipe.

La première pièce, La réplique, donne son titre au disque sorti hier. L’artiste, rencontrée par l’AFP à Paris, y exhorte notamment à « cesser de nous réduire [les femmes] à des machines à enfanter ».

Comme un droit de réponse à l’appel d’Emmanuel Macron au « réarmement démographi­que ».

« Et pourtant, La réplique, c’est une chanson que j’ai créée il y a une paire d’années », confie-t-elle.

Cette mère d’un garçon de 8 ans – inspiratio­n de la nouvelle chanson

Le sel – se fait aussi l’écho de toutes celles « qui refusent d’être la réplique de la réplique de la réplique », comme le dit la chanson.

« Nous, les femmes, on est plus fortes qu’on ne le pense. On est une putain d’armée comme on peut le voir sur les réseaux et, dans ce morceau, j’exprime aussi ma gratitude aux femmes qui portent nos combats ».

Ce titre préfigure un disque qui pousse plus loin le curseur de la musique électro-latino chez la quadragéna­ire révélée par l’émission Star Academy en France et popularisé­e par son succès La femme chocolat au début des années 2000.

« Je suis allée la chercher, cette liberté dansante. Je voulais une musique qui aille vers un mouvement des hanches », raconte-t-elle.

« IL SUFFIT D’UNE MAIN TENDUE »

La question migratoire revient dans les morceaux Abuelo (grandpère en espagnol) » et Àtoi . Le premier renvoie à son histoire familiale et des grands-parents qui ont fui l’Espagne franquiste pour s’installer de l’autre côté des Pyrénées.

Cette réflexion sur les racines et le déracineme­nt traversait déjà les deux romans à succès de l’artiste, La commode aux tiroirs de couleurs et Écoute la pluie tomber.

L’exil et l’accueil furent aussi abordés dans Bouches cousues ,son récent spectacle musical.

« Avec Bouches cousues, on rendait hommage aux migrants sur scène quand la guerre en Ukraine a éclaté et, là, le spectacle est devenu plus lourd, mais aussi plus beau à porter, il a pris une résonance complèteme­nt différente », dit-elle.

L’actualité rattrape encore Olivia Ruiz avec la chanson Àtoi , hymne à la tolérance à l’opposé de la tentation du repli sur soi qui a hérissé les débats autour de la récente loi sur l’immigratio­n.

Àtoi parle « des migrants, mais s’ouvre sur tout parcours un peu plus dur qu’un autre, comme celui d’une personne transgenre, par exemple ». « Il suffit d’une main tendue vers l’autre. Chez moi, c’était toujours : quand il y en a pour quatre, il y en a pour cinq. »

LES CHANGEMENT­S CLIMATIQUE­S

La Pachamama se penche sur une planète bouleversé­e par les changement­s climatique­s et l’exploitati­on industriel­le des ressources naturelles. Là aussi, cette chanson écrite il y a quelque temps trouve une correspond­ance avec la décision du gouverneme­nt de mettre sur pause le plan national de réduction des pesticides, ce qui fait bondir les ONG environnem­entales.

La Pachamama, cette « TerreMère » dans l’imaginaire inca, Olivia Ruiz la dessine en version Hellboy, créature fantastiqu­e des comics à succès ensuite transposée au cinéma.

« La Pachamama, je la vois comme une divinité qui devient un monstre sous tous ces coups de poignard qu’on lui a donnés pour lui voler tout ce qu’on a pu », brosse l’artiste.

Face aux dérèglemen­ts de la planète, « on sera tous à égalité, pour le pire malheureus­ement. Jeff Bezos [fondateur d’Amazon et parmi les premières fortunes mondiales, NDLR], il va prendre cher, comme nous tous ».

Cette chanson qui claque ouvrira ses futurs concerts.

L’album La réplique est disponible sur les plateforme­s d’écoute en continu.

Partager des rendez-vous télé avec des amis, ressentir de fortes émotions au même moment que plusieurs autres téléspecta­teurs, faire partie d’un rassemblem­ent lors d’une diffusion originale. Émilie Bibeau a été émue de nombreuses fois devant le petit écran… Émilie, quelles sont les émissions jeunesse qui t’ont marquée ?

D’abord, Passe-Partout. Toute ma génération a été profondéme­nt marquée par Passe-Partout. J’étais accro et c’était la première fois que je vivais ce que c’était que d’avoir un lien social artistique avec mes amis, une émission à laquelle tout le monde se référait. Ensuite, il y a eu Watatatow. C’était la première fois que j’avais une émission que j’écoutais en rentrant de l’école, avec des enjeux sociaux et des thèmes dont j’avais envie d’entendre parler comme préadolesc­ente. Enfin, Rémi sans famille. J’ai tellement pleuré, je trouvais ça terrible ! Ça m’a fendu le coeur toute mon enfance.

Quels sont tes plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance ?

Je me souviens que j’adorais écouter les téléromans L’Héritage et Les filles de Caleb quand j’étais au primaire. J’avais très hâte quand on était la journée de diffusion, j’étais tout excitée. On ne vit presque plus ça aujourd’hui, vibrer collective­ment autour d’une fiction télé, à cause des différente­s plateforme­s et des modes de diffusion qui sont différents.

Regardais-tu beaucoup la télé lorsque tu étais jeune ?

J’avais une consommati­on normale, je dirais. Mes parents valorisaie­nt beaucoup les sorties et la lecture alors je n’étais pas collée à l’écran.

Y a-t-il un personnage pour les enfants qui t’a influencée ?

La petite sirène ! Ha, ha ! Elle m’a amenée à faire de la nage synchronis­ée parce que je rêvais d’être une sirène ! Je suis une très bonne nageuse aujourd’hui alors je l’en remercie !

Y a-t-il encore une chanson d’une émission qui te reste en tête ?

La chanson des Mystérieus­es cités d’or ! C’est un ver d’oreille et je l’ai tellement écoutée.

Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants ?

Mes beaux-enfants rêvent que je joue dans l’émission 14 mille millions de choses à savoir [deux saisons sont disponible­s sur ICI Tou.tv].

Quel univers voudrais-tu faire découvrir aux enfants ?

J’avoue que j’éprouve beaucoup de joie à faire la voix de Cathon, un personnage à la fois drôle et instructif. J’aimerais que tout le monde découvre les deux saisons de la charmante série La liste des choses qui existent sur le site de l’ONF [onf.ca].

Que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui ?

Je pense qu’elle est toujours aussi riche et inventive, mais qu’on doit la protéger, s’assurer qu’elle a toujours une place de choix ! Elle joue un rôle très important autant en divertissa­nt qu’en éduquant les jeunes.

Émilie Bibeau fait partie de la distributi­on principale de la comédie Temps de chien, aux côtés de l’humoriste François Bellefeuil­le. L’émission est diffusée le mercredi à 21 h 30 par ICI Télé et est disponible en tout temps sur ICI Tou.tv. La deuxième saison de la production originale a récemment été confirmée. Le nom de la comédienne se retrouve aussi en haut de l’affiche de la série Coeur vintage, dont les 10 courts épisodes sont offerts aux abonnés de l’Extra de Tou.tv.

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LA RÉPLIQUE
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L’Héritage
Rémi sans famille
PHOTOS D’ARCHIVES La petite sirène L’Héritage Rémi sans famille

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