Le Journal de Quebec - Weekend
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Chacun avait ses plans pour accueillir l’année 2000 comme il se devait. Chez la jeune Charlotte Aubin, ça s’est passé en famille, devant le petit écran. Cette soirée est imprégnée dans sa mémoire à l’instar d’une multitude de moments télé…
Charlotte, quelles émissions télé jeunesse t’ont particulièrement marquée ?
Les Intrépides était mon émission jeunesse préférée. J’adorais ça ! C’était sûrement la première fois que je ressentais le sentiment d’identification à un personnage. [Jessica Barker et Lorànt Deutsch, NDLR], je les trouvais extraordinaires de débrouillardise et d’imagination ! Leur quotidien était un feu roulant que j’enviais beaucoup. Il y a aussi eu Le Studio et N’ajustez pas votre sécheuse, ces émissions parfaites et absurdes de Guy Jodoin et de Bruno Blanchet. Ils ont vraiment marqué mon imaginaire et j’irais même jusqu’à dire que leur humour a déteint sur moi ! C’était tellement drôle. Je serais pour un retour de ce genre d’émission déjantée. Enfin, Le Bus magique avec l’épisode où le bus fait une excursion dans le corps humain m’a marquée à jamais ! (rires)
Quel souvenir télé fait partie de tes plus beaux d’enfance ?
C’est un souvenir peut-être étrange, mais le 31 décembre 1999, avec ma famille, on avait mis tous les matelas de tous les lits dans le salon, devant la télé. C’était le grand saut dans les années 2000, et je me souviens qu’à la télé, on voyait des gens de partout à travers le monde. Ça m’avait marquée qu’on soit tous en train de vivre la même chose ensemble. Et c’était la télévision qui avait permis ça.
Dirais-tu qu’il y a un personnage qui t’a influencée ?
Il y en a plein ! Mais souvent, c’était davantage la liberté, l’humour et l’aventure qui me marquaient. Que ce soient les blagues absurdes de Guy Jodoin et Bruno Blanchet, les aventures de Tom et Julie [personnages des Intrépides, NDLR], les découvertes des Débrouillards, les côtés déjantés de La maison de Ouimzie ou les contes d’horreur basés sur les romans de Chair de poule, j’ai tout aimé. Ça a bâti mon imaginaire.
Y a-t-il encore une chanson d’une émission qui te reste en tête ?
Celle de Soupe Opéra est un bon classique ! Aussi, le générique d’ouverture de Chair de poule, c’est de la bombe, je trouve. (rires) Et puis, je me répète, mais le générique d’ouverture des Intrépides.
Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants ?
Ce n’est pas un personnage proprement dit, mais j’étais une grande grande fan des Débrouillards. J’aurais adoré être dans leur gang !
Que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui ?
Je trouve ça super important de créer de la télévision jeunesse de qualité. C’est la première incursion pour plusieurs dans notre culture, ça crée un sentiment d’identification, une collectivité et une loyauté. Dans un monde de plateformes et de séries venant de partout, je pense qu’on doit continuer d’investir en nous.
Enfin, quel univers voudrais-tu faire découvrir aux enfants ?
Un univers déjanté et lumineux où l’imaginaire est roi et où tout semble possible. Quelque chose de coloré qui inspire la liberté et la créativité.
Charlotte Aubin est de la distribution de la série Bête noire, qui sera diffusée par Séries Plus dès le mercredi 3 avril, à 21 h. On la verra aussi dans la série Bellefleur, attendue sur Crave cette année. Au cinéma, on appréciera son talent grâce à la comédie sentimentale Chez les beaux-parents, dont les principales têtes d’affiche sont Evelyne Brochu et Zach Braff.