Le Journal de Quebec - Weekend
PLEIN DE BEAUX MOMENTS TÉLÉ ENTRE SOEURS
Conquise par des histoires, mais aussi par la forme des émissions de télé des années 1960 et 1970, la petite Pascale Montpetit n’avait aucune difficulté à laisser son imagination s’exprimer. Et il y avait bien des rendez-vous faits pour ça…
Pascale, quelles émissions jeunesse t’ont marquée ?
Ce n’était pas mon émission préférée, mais la plus ancienne, c’est Pépinot et Capucine. C’étaient des marionnettes en noir et blanc. Ce n’était pas du montage serré ! (rires) C’était de la « slow » télévision. Mais quand La Boîte à Surprise est arrivée, ç’a été un enchantement total, comme tout le monde de mon âge. Parmi les émissions, mes préférées, comme à peu près toutes les filles, étaient Fanfreluche …et Sol et Gobelet. J’ai tellement aimé ça en raison des histoires, mais aussi de la forme. Les deux émissions n’avaient pas vraiment de décor ; il y avait un fond noir et des meubles qui flottaient […] Ça faisait des images fortes.
Il faut dire que durant les années 1960 et 1970, on se permettait une belle liberté…
Oui. Dans Sol et Gobelet, je me rappelle un épisode où Sol se lançait par la fenêtre du septième étage. On ne verrait plus ça aujourd’hui ! Il ne mourait pas, mais quand même… Il y a un psychanalyste qui s’appelle Bruno Bettelheim qui a écrit Psychanalyse des contes de fées – un livre que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt parce que j’ai toujours aimé les contes de fées – et qui dit que c’est important que les enfants soient exposés à des choses épeurantes, d’une certaine façon, parce que ça les oblige à surmonter leurs peurs. Je suis pour ça.
Est-ce que tes plus beaux souvenirs télé étaient des moments passés seule ou en famille ?
On était quatre filles à la maison. Quatre filles nées en cinq ans. Donc, c’était
beaucoup en groupe. Et on aimait pas mal les mêmes choses. Une autre émission qu’on adorait, c’était Fifi Brindacier. C’était extraordinaire. C’est un archétype de la petite fille libre qui fait ce qu’elle veut, avec un père marin qui lui laisse un coffret rempli de pièces d’or et elle a des animaux dans la maison. C’est formidable, on veut tous ça ! En famille, il y avait aussi Quelle famille !, le dimanche soir. Je pense que mes parents ne l’écoutaient pas, mais nous (les quatre filles) on adorait ça.
Il faut remonter à plus de 10 ans, avec Tactik, pour voir une émission jeunesse dans ton parcours télé… Aurais-tu aimé faire davantage de télé jeunesse ?
J’aurais vraiment aimé ça. Mais ce n’est pas fini. On ne sait pas… Comme jouer une jeune grand-mère fringante ! (rires) Il y a plusieurs gens qui m’ont dit qu’ils me verraient dans des émissions jeunesse, mais ça n’a pas adonné… Dans une galaxie près de chez vous, [elle jouait Mirabella, qui se faisait passer pour une médecin, NDLR] je n’ai pas pu continuer après la première année parce que j’avais des conflits d’horaire, mais à ce jour, c’est ma grosse peine d’amour du métier. Je ne m’en remets pas.
■ Pascale Montpetit sera en vedette dans la deuxième saison de Bête noire attendue le 3 avril, à 21 h, sur les ondes de Séries Plus. Réalisée par Louis Bélanger, la production peut également compter sur le jeu de Sophie Cadieux, Martin Dubreuil, Charlotte Aubin et Mickaël Gouin, pour ne nommer qu’eux.
De plus, l’artiste continue de faire la lecture du livre Mon voyage en Amérique rédigé par Kim Yaroshevskaya. À cela s’ajoute la passion de Pascale Montpetit pour le dessin. Ses oeuvres peuvent être admirées sur son compte Instagram : pascalemontpetit.art.