Le Journal de Quebec - Weekend

L’ÉTÉ DU RESSOURCEM­ENT DE LOUD

Il aurait pu être de tous les festivals, pourtant Loud a décidé de lever le pied en vue de l’été 2024. Son objectif : prendre un pas de recul pour plonger dans la création de son quatrième album.

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec cedric.belanger @quebecorme­dia.com

À part sa présence en vedette du festival Cigale, à Québec, et les quelques concerts anniversai­res avec ses potes de Loud Lary Ajust, le rappeur se fera discret afin d’avoir tout son esprit consacré à la compositio­n de ses nouvelles chansons.

« Parfois, il faut faire une cassure », expliquait-il au Journal, lors d’une conversati­on en marge du dévoilemen­t de la programmat­ion de Cigale, il y a une dizaine de jours.

UNE AUTRE ANNÉE RECORD

« Je ne peux pas toujours être en train d’écouter mon vieux stock sans arrêt si je veux faire quelque chose de nouveau. C’est quelque chose que j’aurais voulu faire par le passé, et je l’ai un peu fait pendant la pandémie en vue du troisième album. Parfois, la machine roule et ce n’est pas possible de s’arrêter, mais là, je le fais. »

Sans contredit, le cycle de l’album Aucune promesse, paru en 2022, se termine alors que Loud a encore le vent en poupe.

L’automne dernier, l’artiste de 36 ans a remporté pour la deuxième fois de sa carrière le Félix de l’album rap de l’année au Québec et, en février, il était la tête d’affiche d’une soirée historique de rap québécois au mythique Olympia de Paris.

LE RAP QUÉBÉCOIS EN FRANCE

« Pas de doute, mon plus gros show en Europe », dit-il de cette soirée à laquelle ont participé Lary Kidd, Souldia, Rymz, Lost, Raccoon, Ya Cetidon et Imposs.

« C’était fou d’amener tout mon monde avec moi jusque là-bas, ce qui n’est pas si simple à réaliser que ça. »

De là à statuer que le rap québécois est sur une lancée en France, il y a un pas que Loud n’est pas prêt à franchir.

« Je ne pourrais pas dire avec conviction qu’il se passe de quoi pour le rap québécois jusqu’à maintenant. Ce sont plutôt des cas isolés et espacés. Il y a mon projet, Fredz, Rowjay qui ont beaucoup d’attention. Enima a fait sa place, Shreez commence à se positionne­r, mais je ne pense pas qu’on peut dire que c’est une évidence que le rap québécois est en train d’exploser en France. »

À voir aller nos rappeurs, ce n’est peut-être qu’une question de temps.

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