Le Journal de Quebec - Weekend

LES 45 ANS DE MAD MAX

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

dans Furiosa : Alors qu’une affiche de Chris Hemsworth dévoilée et qu’on sait Une saga Mad Max vient d’être Miller sera présenté au désormais que le film de George l’original, l’ancêtre si l’on Festival de Cannes, sachez que avec Mel Gibson fête peut dire, c’est-à-dire le Mad Max ses… tenez-vous bien… 45 ans.

Sorti en Australie le 12 avril 1979 avant de partir à l’assaut de l’Amérique du Nord l’année suivante, Mad Max s’est imposé, à la surprise générale, comme un succès aujourd’hui décliné en franchise.

« Je pensais que si on avait conçu tout le film dans sa tête, on pouvait se contenter de le tourner. Je n’avais pas réalisé qu’il pouvait y avoir toutes sortes d’embûches pendant le processus, comme par exemple, le fait que la météo ne soit pas coopérativ­e », se remémorait George Miller en 2015 dans les pages de USA Today.

Car Mad Max est un long métrage à la création hautement improbable, au budget tellement maigre qu’il a longtemps été le film le plus rentable de l’histoire du cinéma dans le livre Guinness des records avant d’être supplanté par Le projet Blair Witch.

À l’époque, George Miller est médecin aux urgences d’un hôpital de Sydney, en Australie. Et des corps déchiqueté­s, grièvement blessés ou morts, il ne voit que ça au cours de ses journées de travail. Parallèlem­ent, il s’intéresse à la violence au cinéma et tourne un court métrage sur le sujet avec Byron Kennedy, un cinéaste amateur qui deviendra coproducte­ur de Mad Max.

De son propre aveu, Miller veut faire « un film muet avec du son ». Les dialogues sont donc minimalist­es et les scènes violentes abondent. Il a déjà imaginé les contours de son histoire, ne reste donc qu’à l’écrire, un travail qu’il confie à James McCausland, journalist­e financier… parce qu’il a lu que les scénariste­s américains Herman Mankiewicz et Ben Hecht étaient d’anciens journalist­es. Payé environ 3500 $ pour une année d’écriture (nocturne, Miller revoyait les pages le matin), McCauslan s’inspire de la crise du pétrole de 1973 pour un certain nombre de scènes.

LE TOURNAGE

Une fois le scénario en main et les 350 000 $ à 400 000 $ de budget trouvés – Miller a notamment amassé de l’argent en effectuant des visites médicales d’urgence –, il est temps de passer à la distributi­on des rôles. Le réalisateu­r veut un acteur américain afin que son Mad Max voyage hors d’Australie, mais abandonne rapidement l’idée en raison du cachet associé à un nom connu.

Par le plus grand des hasards, un certain Mel Gibson se trouve parmi les jeunes acteurs qui auditionne­nt pour le rôle principal de Max Rockatansk­y, un policier qui doit faire respecter la loi et l’ordre dans une société australien­ne postapocal­yptique.

Le tournage se déroule sans accident – un miracle – et Miller emploie ce qu’il qualifiera des années plus tard de « réalisatio­n de guérilla », entendant par là que la plupart des scènes de poursuite sont tournées sans permis, dans l’illégalité la plus complète.

Le film est interdit en Suède et en Nouvelle-Zélande. Aux États-Unis, les dialogues sont doublés par des Américains, la version originale en anglais « australien » ne sortira finalement qu’en 2000 au pays de l’Oncle Sam.

Avec les années, le statut de « film culte » de Mad Max n’a cessé de grandir. James Cameron ne cache pas l’influence qu’a eue le long métrage sur lui, tout comme le duo formé par James Wan et Leigh Whannell.

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PHOTO TIRÉE DU SITE ROTTENTOMA­TOES
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Mad Max (1979)
PHOTO TIRÉE DU SITE IMDB, MGM STUDIOS Mel Gibson et Tim Burns dans Mad Max (1979)
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PHOTO TIRÉE DU SITE IMDB, MGM STUDIOS Scène du film Mad Max (1979)

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