Le Journal de Quebec

Agressions multiples sur ses fils

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Un père de Lévis pourrait bien être condamné à une peine de pénitencie­r pour avoir ag ressé sexuelleme­nt ses deux fils alors qu’ils étaient âgés de 10 et 12 ans.

L’homme de 48 ans a été reconnu coupable d’avoir commis et incité des actes sexuels à l’égard de ses enfants.

Selon les événements relatés par la procureure de la Couronne au dossier, le Lévisien commettait et recevait des gestes de masturbati­on et de fellation, en « prétextant enseigner la vie sexuelle » à ses jeunes garçons.

Dans le cas de l’aîné, les événements se sont produits à plusieurs dizaines de reprises sur plus d’une année, de 2002 à 2003.

Les gestes ont été commis à de multiples endroits entourant la résidence de l’accusé — le boisé derrière la maison, l’atelier, le g arage, etc. — alors que sa conjointe était absente.

Le plus jeune frère a quant à lui subi les agressions à une dizaine d’occasions dans un chalet, sur une saison de 2006 à 2007.

L’accusé offrait aussi des « récompense­s » à ses enfants en échange d’attoucheme­nts. Il a d’ailleurs cédé sa propre voiture à son aîné, pour que ce dernier n’ébruite pas la nature de ses actions.

Pénitencie­r

Soulignant le nombre de victimes, la durée et la fréquence des agressions, l’absence de remords ou de regrets, le fait que l’accusé n’ait entrepris aucune thérapie pour travailler sur sa problémati­que et que son risque de récidive n’est pas connu, la Couronne a exigé une peine « d’au moins quatre à cinq ans » de pénitencie­r.

Du côté de la défense, Me Yves Savard a rappelé que son client était sans antécédent­s judiciaire­s.

Le quadragéna­ire, qui a une conjointe depuis six ans, travaille depuis une dizaine d’années à son compte comme installate­urébéniste. L’avocat a proposé une peine de deux ans d’emprisonne­ment avec probation et suivi, si nécessaire.

Registre

Les deux parties s’entendent pour que l’accusé soit inscrit au Registre des délinquant­s sexuels et que son ADN soit soumis à une analyse.

Reste à savoir s’il pour ra continuer de fréquenter des endroits où se trouvent des enfants – parcs, écoles, etc. – ce qui a été soulevé par la Couronne.

Le juge René de la Sablonnièr­e a pris l’af faire en délibéré jusqu’au 16 août. D’ici là, l’accusé demeure en liberté, bien que la Couronne ait demandé sa détention immédiate.

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