« Un déluge de contenu »
Les nouvelles technologies, l’abondance d’images, internet haute vitesse et le retard des connaissances technologiques des adultes rendent les jeunes plus vulnérables à faire devant des accusations criminelles, mentionne le sociologue Jonathan Roberge, spécialiste en sociologie culturelle en milieu urbain.
Le titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nouveaux environnements numériques et l’intermédiation culturelle de l’INRS souligne que la disponibilité et la facilité des nouvelles technologies rendent les jeunes plus vulnérables. «Il y a une facilité qui ne vient pas avec un mode d’explication, résume-t-il. Ils vont directement au produit fini et ne comprennent pas l’ensemble des dimensions.»
Les jeunes sont aussi confrontés à un effet d’entraînement qui relègue les conséquences morales du geste au second rang, ajoute M. Roberge.
Éducation
Le spécialiste ne lance la pierre à personne, mais il reconnaît qu’il y a un écart flagrant entre l’évolution rapide des nouvelles technologies et l’incompréhension de celle-ci par les adultes, surtout lorsque les jeunes générations sont nées avec un ordinateur dans les mains.
C’est une question banale d’éducation, explique-t-il. Le retard des institutions à comprendre les technologies est immense (…) On ne fait que réagir. Il va falloir un cas, deux cas qui tournent très mal, comme la cyberintimidation, pour que le gouvernement se réveille.»
Il signale que ces changements sont apparus au milieu des années 2000 avec l’arrivée de la haute vitesse.
De plus, il y a quelques mois, les téléphones portables ont connu des ventes plus grandes que les téléphones fixes pour la première fois. «Nos sommes dans un déluge de contenu.»