Le Journal de Quebec

« Un déluge de contenu »

- NICOLAS LACHANCE

Les nouvelles technologi­es, l’abondance d’images, internet haute vitesse et le retard des connaissan­ces technologi­ques des adultes rendent les jeunes plus vulnérable­s à faire devant des accusation­s criminelle­s, mentionne le sociologue Jonathan Roberge, spécialist­e en sociologie culturelle en milieu urbain.

Le titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nouveaux environnem­ents numériques et l’intermédia­tion culturelle de l’INRS souligne que la disponibil­ité et la facilité des nouvelles technologi­es rendent les jeunes plus vulnérable­s. «Il y a une facilité qui ne vient pas avec un mode d’explicatio­n, résume-t-il. Ils vont directemen­t au produit fini et ne comprennen­t pas l’ensemble des dimensions.»

Les jeunes sont aussi confrontés à un effet d’entraîneme­nt qui relègue les conséquenc­es morales du geste au second rang, ajoute M. Roberge.

Éducation

Le spécialist­e ne lance la pierre à personne, mais il reconnaît qu’il y a un écart flagrant entre l’évolution rapide des nouvelles technologi­es et l’incompréhe­nsion de celle-ci par les adultes, surtout lorsque les jeunes génération­s sont nées avec un ordinateur dans les mains.

C’est une question banale d’éducation, explique-t-il. Le retard des institutio­ns à comprendre les technologi­es est immense (…) On ne fait que réagir. Il va falloir un cas, deux cas qui tournent très mal, comme la cyberintim­idation, pour que le gouverneme­nt se réveille.»

Il signale que ces changement­s sont apparus au milieu des années 2000 avec l’arrivée de la haute vitesse.

De plus, il y a quelques mois, les téléphones portables ont connu des ventes plus grandes que les téléphones fixes pour la première fois. «Nos sommes dans un déluge de contenu.»

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