La Ville prône le référendum
Le promoteur du contesté projet immobilier Nodélo à Charlesbourg estime que la Ville de Québec a en main «des outils» pour faire passer le projet sans recourir à un référendum. Mais la municipalité ne voit pas les choses du même oeil.
Le vice- président du comité exécutif François Picard a indiqué au Journal hier que l’option à l’étude est celle de la consultation publique.
«C’est pas mal celle-là qui doit être envisagée», a dit le bras droit du maire qui est pour ce projet immobilier de 1600 habitations et appartements qui doit voir le jour à l’angle de l’autoroute Laurentienne et de la rue George- Muir, dans le nord de Charlesbourg.
Il a précisé que l’administration Labeaume n’a pas l’intention de recourir à un article figurant à la Charte de la ville de Québec pour donner le feu vert à ce projet de 500 millions de dollars.
L’administration ne songe pas non plus à recourir à un Programme particulier d’urbanisme (PPU), un plan qui dicte les règles d’aménagement pour un secteur donné, comme cela a été le cas pour Saint-Roch et Sainte-Foy, notamment.
Le 17 mai dernier, 111 citoyens ont signé un registre pour contester le changement de zonage proposé par l’arrondissement pour augmenter la densité résidentielle.
La question devra donc être soumise au vote des citoyens des zones visées, à moins que le projet ne soit abandonné. Une décision doit être prise au plus tard le 11 juin.
Pas de modification
Sébastien Leboeuf, qui travaille sur son projet d’écoquartier depuis cinq ans et y a investi plus de 10 millions de dollars, croit que ses avocats ont trouvé des pistes de solution pour la Ville. «La Ville a les moyens de faire autrement si elle tient vraiment au projet», a dit M. Leboeuf hier.
Le promoteur n’a pas l’intention de retourner à la planche à dessin pour modifier son projet. Il a publié hier un sondage réalisé pour sa firme et qui indique que 86 % des résidents de Charlesbourg sont pour un projet d’écoquartier dans leur secteur.
Si Nodélo ne passe pas, en cas de référendum, M. Leboeuf va revenir à son projet initial, présenté il y a quatre ans, de construire 500 jumelés sans offrir d’espaces verts ou de commerces.