Le Journal de Quebec

En renfort à New York

Des « carrés rouges » aident des étudiants de Cooper Union dans leur combat

- MarieJoëll­e

NEW YORK | Les étudiants de Cooper Union, une des dernières université­s gratuites aux États-Unis, sont aidés par l’Associatio­n pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) dans leur révolte contre les frais de scolarité. Ils ont même adopté le carré rouge.

L’université, située dans le quartier East Village à New York, est gratuite depuis 110 ans, mais à partir de 2014, les étudiants devront débourser environ 20 000 $ en frais de scolarité.

L’institutio­n est aux prises avec un déficit de 12 M$ par année.

Inspirés par les manifestat­ions du printemps érable québécois, le carré rouge est devenu le symbole de leur rébellion.

«On a vu tout ce qui se passait au Québec l’été der nier, c’est une grande inspiratio­n. On manquait d’orientatio­n, alors on a étudié comment s’étaient organisés les groupes étudiants au Québec», explique Valeria Sobel, étudiante en arts de 22 ans et un des visages du conflit.

La semaine prochaine, ils auront la visite de représenta­nts de l’Associatio­n pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ).

« Ils vont venir nous parler de leurs démarches. C’est différent ici, on n’a pas cette culture de résistance. On n’a pas la structure pour s’organiser. C’est impression­nant de voir que plusieurs université­s québécoise­s se sont unies durant le conflit. À New York, on a essayé plusieurs fois sans succès», dit Valeria Sobel.

Occupation

Depuis le 8 mai dernier, une quarantain­e d’étudiants occupent le bureau du président de l’université, au septième étage de la tour principale du campus. Ils prévoient y passer l’été.

Mercredi, jour de la cérémonie de remise des diplômes, la majorité d’entre eux portaient un carré rouge sur leur toge en signe de protestati­on.

Ils ont tourné le dos au président lors de son discours.

«Dans cette occupation, le carré rouge est partout. Ça reste un symbole plutôt méconnu aux ÉtatsUnis, on essaie de le faire connaître», dit Valeria Sobel.

Invité d’honneur, le maire Michael Bloomberg a ajouté sur scène: «Le débat n’est pas de savoir si l’éducation doit être gratuite, mais plutôt qui est prêt et qui peut payer pour ça.» Bloomberg est à la tête d’une fortune évaluée à 27 milliards de dollars.

Cooper Union offre une éducation gratuite à près de 1000 étudiants en art, architectu­re et ingénierie. La prestigieu­se université a enseigné à Thomas Edison et c’est là qu’Abraham Lincoln a donné un de ses discours les plus connus sur l’esclavage.

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PHOTO MARIE-JOËLLE PARENT, AGENCE QMI √ Saar Shemesh, Valeria Sobel, Anna Vila, Michael d’Ambrose et Devon Howard font partie de la quarantain­e d’étudiants qui occupent — jour et nuit — le bureau du président de l’Université Cooper Union. Ils arborent le carré rouge et un macaron de l’ASSÉ...
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