Québec privilégie la négo en construction
Même si les 175 000 ouvriers de la construction menacent de déclencher une grève générale à partir du 17 juin, la ministre du Travail, Agnès Maltais, refuse d’envisager le recours à une loi spéciale.
«Moi je pense qu’il faut que ça se règle à la table de négociations, c’est tout, a indiqué la ministre, hier. J’ai toujours pensé que la négociation avait bien meilleur goût. » Mme Maltais a ajouté qu’elle avait bon espoir de voir l’Alliance syndicale et l’Association de la construction du Québec (ACQ) en arriver à une entente.
«Les informations que j’ai, c’est que les deux parties se parlent, et moi je suis confiante que c’est par la négociation qu’on va y ar river, j’en suis convaincue», a dit la ministre.
Rémunération
Sans contrat de travail depuis le 1er mai, les travailleurs de la construction ont été incapables de s’entendre avec la partie patronale au cours des der nières semaines. Les négociations achoppent notamment sur la rémunération des travailleurs.
Ces der niers revendiquent des augmentations salariales de 12,7 % étalées sur quatre ans, ainsi que la majoration de certaines primes au travail, des demandes que les employeurs qualifient d’exagérées. Les
Ministre ouvriers exigent également une bonification des frais de déplacement afin de compenser la hausse du coût de l’essence de puis les années 1970.
De son côté, l’Association de la construction souhaite améliorer la mobilité de la main- d’oeuvre. Elle demande également que les huit premières heures supplémentaires effectuées par un ouvrier soient payées à temps et demi et non à temps double, comme c’est actuellement le cas. L’ACQ réclame aussi que la journée de travail d’un employé puisse commencer une heure plus tôt, soit à 5 h 30.