Commotion aux arts visuels
Des professeurs estiment que David Dulac a « dépassé les limites de l’art L’affaire David Dulac a provoqué une réelle commotion dans le milieu des arts visuels de Québec, alors que plusieurs sources à l’intérieur des murs de l’Université Laval ont confir
Les professeurs inter rogés par le Journal se sont dits troublés qu’un étudiant se retrouve devant les tribunaux pour un projet artistique, mais ils affirment toutefois que l’étudiant «a dépassé les limites de l’art » . Ils ont préféré garder l’anonymat, parce que la direction leur interdit de commenter et que l’affaire est devant la justice.
Les travailleurs oeuvrant au pavillon des arts visuels, dans le quartier Saint-Roch, et ne faisant pas partie du corps professoral, sont aussi «grandement surpris», mais ils refusent d’en parler.
Le jeune étudiant en arts visuels fait face à la justice depuis qu’il a présenté, dans le cadre d’un projet de fin d’études, l’idée « d’accrocher des enfants au plafond (...) et de les frapper avec une barre de fer».
Jeudi, le juge Rosaire Larouche a refusé de remettre en liberté l’homme de 24 ans. Il devra donc rester derrière les barreaux jusqu’à son procès.
Il est détenu depuis le 26 mars, après avoir été accusé de menaces de mort et de menaces de causer des lésions corporelles à des enfants. Les experts ont dévoilé jeudi qu’il était apte à subir son procès.
Artiste accusé
À sa défense
Lors des audiences et sur les réseaux sociaux, plusieurs étudiants en ar ts visuels à l’Université Laval ont décidé d’appuyer David Dulac. « À l’attention de tous les étudiants en arts visuels qui sont préoccupés par le fait que la justice se mêle de la question de ce qui est art ou non selon des critères complètement arbitraires » , a écrit sur Facebook l’une de ses amies.
« Mais le système de justice est là pour répondre de nos actes et non de nos idées » , mentionne une autre de ses défenderesses. Néanmoins, le débat est ouvert dans la communauté ar tistique de Québec.
Anciens sous le choc
D’anciens étudiants, qui ont déjà croisé David Dulac à la faculté, ont aussi vivement témoigné sur les réseaux sociaux.
« Ça me trouble un peu, surtout qu’il était étudiant au même cégep- université que moi. C’est débile. Ça fait un peu peur même si, admettons, il le pensait simplement et ne l’avait pas concrétisé, y’a de quoi qui ne fonctionne pas » , a souligné Nadia Morin, une ancienne étudiante en arts visuels.