Le Journal de Quebec

Quand le basket reprend sa place...

- STÉPHANE CADORETTE

Le basketball n’a pas mis de temps à renaître de ses cendres à Québec, après le départ houleux des Kebs.

Sous une forme plus modeste, bien que hautement compétitiv­e, le Royal de Québec regagne tranquille­ment le coeur des amateurs et des joueurs écorchés.

L’été dernier, l’équipe profession­nelle fondée en 2006 levait les feutres vers Laval, après des pourparler­s infructueu­x avec la Ville et diverses péripéties économique­s. Un an plus tard, sans faire trop de bruit, une version semi- profession­nelle senior a donné un second souf fle au basketball à Québec.

Promouvoir le basketball

C’est grâce à l’implantati­on du Royal au sein de la Ligue de basketball élite du Québec, regroupant six clubs comptant sur des joueurs qui ont évolué sur la scène profession­nelle dans la NCAA ou dans le réseau universita­ire canadien, pour la plupart.

« Nous ne sommes pas là pour remplacer les Kebs, mais pour promouvoir le basketball auprès des jeunes dans les écoles au Québec » , a dit l’entraîneur- chef du Royal, Wilder Rousseau.

En mouvement

Pour le circuit purement québécois qui en est à sa deuxième saison, pas d’idées de g randeur! Puisque la vaste majorité des joueurs sont des travailleu­rs à temps plein, un modeste calendrier de 14 matchs en plus des séries a été instauré. Pour soulever l’intérêt à gauche et à droite, le Royal se promène même pour ses matchs à domicile, que ce soit au Collège Saint- Charles- Garnier, au Collège Jésus- Marie ou à l’école de Rochebelle.

« On veut se rapprocher de la communauté et, jusqu’ici, ça va bien. On ne vise pas de grosses foules ( de 150 à 200 personnes), mais les jeunes qui sont là nous donnent de l’énergie et s’identifien­t à notre sport avec fierté » , note Rousseau.

Jusqu’ici, l’équipe regroupant plusieurs anciens qui ont fait la renommée du Rouge et Or, comme Charles Fortier, Samuel AudetSow, Jean- François BeaulieuMa­heux et Xavier Baribeau, loge au premier rang avec sept victoires et deux revers.

« On offre du basketball de haut niveau pour les jeunes et on permet à des joueurs d’ici de poursuivre leur passion de manière compétitiv­e, mais sans prétention » , a dit l’entraîneur- chef.

Joueurs comblés

Si l’aventure précédente du basketball profession­nel ne s’est pas traduite en succès à long terme, le sport n’est donc pas mort pour autant et les joueurs apprécient cette seconde vie.

« Il y a une multitude de joueurs de bon calibre qui se retrouvent entre deux chaises après leur carrière universita­ire ou profession­nelle.

« Ici, c’est le meilleur des deux mondes pour continuer, car on joue de manière très compétitiv­e, mais on le fait par fierté et non pas pour la promesse qu’on recevra un chèque de paie » , laisse entendre Samuel Audet- Sow.

Le Royal sera en action à Rivière- des- Prairies et à Laval ce week- end, avant de re g agner Québec la fin de semaine suivante.

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