Quand le basket reprend sa place...
Le basketball n’a pas mis de temps à renaître de ses cendres à Québec, après le départ houleux des Kebs.
Sous une forme plus modeste, bien que hautement compétitive, le Royal de Québec regagne tranquillement le coeur des amateurs et des joueurs écorchés.
L’été dernier, l’équipe professionnelle fondée en 2006 levait les feutres vers Laval, après des pourparlers infructueux avec la Ville et diverses péripéties économiques. Un an plus tard, sans faire trop de bruit, une version semi- professionnelle senior a donné un second souf fle au basketball à Québec.
Promouvoir le basketball
C’est grâce à l’implantation du Royal au sein de la Ligue de basketball élite du Québec, regroupant six clubs comptant sur des joueurs qui ont évolué sur la scène professionnelle dans la NCAA ou dans le réseau universitaire canadien, pour la plupart.
« Nous ne sommes pas là pour remplacer les Kebs, mais pour promouvoir le basketball auprès des jeunes dans les écoles au Québec » , a dit l’entraîneur- chef du Royal, Wilder Rousseau.
En mouvement
Pour le circuit purement québécois qui en est à sa deuxième saison, pas d’idées de g randeur! Puisque la vaste majorité des joueurs sont des travailleurs à temps plein, un modeste calendrier de 14 matchs en plus des séries a été instauré. Pour soulever l’intérêt à gauche et à droite, le Royal se promène même pour ses matchs à domicile, que ce soit au Collège Saint- Charles- Garnier, au Collège Jésus- Marie ou à l’école de Rochebelle.
« On veut se rapprocher de la communauté et, jusqu’ici, ça va bien. On ne vise pas de grosses foules ( de 150 à 200 personnes), mais les jeunes qui sont là nous donnent de l’énergie et s’identifient à notre sport avec fierté » , note Rousseau.
Jusqu’ici, l’équipe regroupant plusieurs anciens qui ont fait la renommée du Rouge et Or, comme Charles Fortier, Samuel AudetSow, Jean- François BeaulieuMaheux et Xavier Baribeau, loge au premier rang avec sept victoires et deux revers.
« On offre du basketball de haut niveau pour les jeunes et on permet à des joueurs d’ici de poursuivre leur passion de manière compétitive, mais sans prétention » , a dit l’entraîneur- chef.
Joueurs comblés
Si l’aventure précédente du basketball professionnel ne s’est pas traduite en succès à long terme, le sport n’est donc pas mort pour autant et les joueurs apprécient cette seconde vie.
« Il y a une multitude de joueurs de bon calibre qui se retrouvent entre deux chaises après leur carrière universitaire ou professionnelle.
« Ici, c’est le meilleur des deux mondes pour continuer, car on joue de manière très compétitive, mais on le fait par fierté et non pas pour la promesse qu’on recevra un chèque de paie » , laisse entendre Samuel Audet- Sow.
Le Royal sera en action à Rivière- des- Prairies et à Laval ce week- end, avant de re g agner Québec la fin de semaine suivante.