Noël tire sa révérence
Cette fois- ci, Dominique Noël accroche ses crampons pour de bon.
Invité au camp des recrues des Alouettes de Montréal, l’ancien demi de coin du Rouge et Or de l’Université Laval a tiré sa révérence jeudi, après deux entraînements.
«Mon genou est trop “magané” pour que je continue, a expliqué Noël. Il manque du cartilage et les os frottent ensemble, ce qui n’est pas le fun.
«J’avais déjà de la douleur avant de participer au camp d’essai dimanche, poursuit Noël. Avant de partir, je me demandais combien de temps j’allais survivre, puisque mon genou était instable. Lors de l’examen médical, le personnel des Alouettes m’a dit que j’avais des déchirures dans une épaule et que j’allais devoir être opéré. On me considérait comme à risque.»
Serein
S’il était revenu amer de sa participation au camp des Roughriders de la Saskatchewan l’an dernier, Noël est très serein. «C’est la bonne décision si je ne veux pas avoir besoin d’une marchette à 40 ans, a illustré le nouveau coordonnateur défensif des Faucons de Lévis-Lauzon. Je me sentais à l’aise et j’aurais pu compétitionner si je n’avais pas mal au genou. Mon jeu de pieds allait très bien.»
Surpris par l’appel des Alouettes il y a deux semaines, Noël a néanmoins décidé de tenter sa chance au camp d’essai, même s’il appréciait beaucoup son nouvel emploi chez Cominar.
«J’avais déjà la tête ailleurs, a-t-il imagé. J’ai une bonne job et je n’avais plus le même feu. J’aurais pu prendre des pilules pour enrayer la douleur comme à Laval, mais je suis rendu ailleurs. Il y a maintenant des choses plus importantes que de participer à un camp d’entraînement ou de me tailler un poste au sein de l’équipe de réserve. Je veux être capable de courir avec mes enfants dans l’avenir.»
Aussi courte fut-elle, Noël a apprécié son expérience au camp des recrues des Moineaux. «L’ambiance était bonne et j’ai été bien traité, a-t-il dit. La direction a montré plus d’intérêt à mon endroit que les Riders l’an der nier. On voit que les Alouettes veulent gagner.»