Le Journal de Quebec

LE FACTEUR VOKOUN

PITTSBURGH | Tomas Vokoun a pris le flambeau des mains de Marc-André Fleury à partir du cinquième match au premier tour des séries contre les Islanders de New York. Depuis ce jour, Vokoun n’a jamais perdu son trône.

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

« Quand tu payes deux millions par année pour un numéro deux, tu obtiens un deuxième gardien d’une très grande qualité, a rappelé l’ailier Pascal Dupuis. Les Penguins l’ont acquis pour une bonne raison cet été. Tomas a occupé le poste de numéro un pendant plusieurs saisons dans la LNH, ce n’est donc rien de nouveau, ce qu’il vit depuis quelques jours.»

Ray Shero avait un plan bien précis le 4 juin 2012 quand il a mis la main sur Vokoun des Capitals de Washington. Le prix à payer n’avait toutefois rien d’exorbitant. Le directeur général des Penguins a cédé un lointain choix de 7e tour au repêchage de 2012 afin d’obtenir les droits de négocier avec Vokoun. Quelques heures plus tard, le vétéran écrivait son nom au bas d’un contrat de deux ans et quatre millions de dollars. « Je connaissai­s Ray depuis longtemps puisqu’il était le directeur général adjoint quand je jouais pour les Predators de Nashville, a expliqué Vokoun. Il est très honnête et une très bonne personne. Il ne m’avait fait aucune promesse à mon arrivée avec les Penguins, mais il est l’une des raisons qui m’ont incité à poursuivre ma carrière ici.»

« Je ne m’attendais pas à devenir le gardien numéro un en séries, je voulais surtout jouer pour une équipe gagnante, at-il poursuivi. Maintenant, j’ai la chance de me battre pour remporter la coupe Stanley. C’est assez magique comme scénario, mais nous n’avons rien accompli encore.»

Statistiqu­es remarquabl­es

Pour la finale de l’Est contre les Bruins, le Tchèque de 36 ans restera l’homme de confiance de Dan Bylsma. Il gardera son rôle de partant tant et aussi longtemps qu’il ne lui donnera pas une raison valable de le retirer du filet.

À l’image de son compatriot­e Dominik Hasek, Vokoun n’a pas un style orthodoxe, mais il a fait le travail depuis le début des séries. En sept départs, il a signé six victoires en plus de maintenir une microscopi­que moyenne de 1,85 et un taux d’efficacité de ,941.

Seul Jonathan Quick, des Kings de Los Angeles, a un meilleur taux d’efficacité à ,948.

Vokoun n’a perdu qu’un seul match jusqu’à maintenant en séries. C’était lors du troisième match de deuxième tour contre les Sénateurs d’Ottawa. Il avait tout de même bloqué 46 tirs dans une défaite de 2 à 1 en deuxième période de prolongati­on.

« Tomas est vraiment calme devant son filet. Il y a des matchs où il a vraiment été testé, mais il n’a jamais paniqué, a dit le capitaine, Sidney Crosby. Il joue vraiment du gros hockey pour nous.»

Bonne relation avec Fleury

Depuis qu’il a perdu son poste, MarcAndré Fleury a toujours répété qu’il plaçait les intérêts de l’équipe avant les siens. En bon coéquipier, il n’a jamais critiqué le choix de Bylsma.

«Marc-André a été très bon pour moi, a souligné Vokoun. Quand les journalist­es te posent des questions sur l’autre gardien dans ton équipe, tu réponds toujours de bonnes choses, même si ce n’est pas tout le temps vrai. À Pittsburgh, je peux toutefois vous jurer qu’il n’y a aucune animosité entre nous. Je ne peux pas trouver un meilleur gars que Marc-André.»

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PHOTO D’ARCHIVES Tomas Vokoun a une microscopi­que moyenne de 1,85 et un taux d’efficacité de ,941

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