Le Journal de Quebec

Le budget Marceau déposé jeudi

Les Québécois risquent de se rendre aux urnes en avril

- Geneviève Lajoie lGLajoieJD­Q ∫

La table est mise pour des élections générales hâtives. Le second budget Marceau sera déposé jeudi, au moment où le Vérificate­ur général du Québec présentera l’examen indépendan­t des finances publiques.

Mandaté par l’opposition pour se pencher sur la dernière mise à jour économique et financière du gouverneme­nt Marois, Michel Samson n’a pas l’intention pour le moment d’avancer le dépôt de son rapport. «Le Vérificate­ur général veut rester neutre là-dedans, on va garder notre date du 20 février», a précisé au

Journal la porte-parole, Lucie Roy. Elle dit ne pas avoir reçu jusqu’ici de demande formelle du gouverneme­nt à cet effet.

Il ne faut pas s’attendre à de grandes surprises dans le second budget du ministre Nicolas Marceau. Les chiffres n’ont pas changé depuis la mise à jour de novembre dernier, a prévenu cette semaine la première ministre. En manque de revenus, Québec n’a pas les moyens de distribuer des «bonbons» dans ce budget, qu’on sait déjà écrit en rouge, en raison d’un déficit annoncé de 2,5 G$ cette année et de 1,75 G$ l’an prochain.

TROIS SCÉNARIOS

Avec un cadre financier en main, le PQ peut néanmoins démarrer la machine électorale. Les péquistes s’attendent à ce que les partis d’opposition déchirent leurs chemises et promettent de voter contre le budget, ce qui légitimera­it Pauline Marois d’appeler les Québécois aux urnes.

Trois dates ont été encerclées en rouge par les stratèges péquistes. Mme Marois pourrait appuyer sur le bouton dès la semaine suivante, le 26 février, pour un scrutin le 31 mars.

Ce scénario est toutefois moins probable qu’un déclenchem­ent le 5 mars (pour un scrutin le 7 avril), qui laisserait le temps aux troupes péquistes de vendre le budget durant la relâche parlementa­ire sans devoir affronter l’opposition à l’Assemblée nationale.

La leader souveraini­ste pourrait également décider d’attendre le retour en chambre des élus avant de dissoudre le Parlement, vers le 12 mars, obligeant les citoyens à se rendre aux urnes le 14 avril.

RECORD

Ce dernier scénario permettrai­t au vicepremie­r ministre François Gendron, qui pourrait se retirer de la vie politique, d’égaler le record de longévité à l’Assemblée nationale, détenu par Gérard D. Lévesque. Le député d’AbitibiOue­st atteindrai­t ce record le 14 avril 2014.

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