Le Journal de Quebec

Claude Blanchets’ explique sur le deal

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Le mari de Pauline Marois, Claude Blanchet, est sorti de son mutisme, hier, pour défendre son intégrité et s’expliquer sur le fameux deal avec le Fonds de solidarité FTQ évoqué à la commission Charbonnea­u.

Excédé par l’ampleur médiatique de cette affaire, M. Blanchet condamne les partis d’opposition pour une «grave atteinte à sa réputation» et «à celle de sa conjointe».

Il dénonce la diffusion répétée de propos «trompeurs, mensongers, malicieux et diffamatoi­res tenus par certains membres de l’Assemblée nationale», peut-on lire dans un communiqué.

Sans les nommer, il vise de toute évidence le chef caquiste François Legault, qui ne lâche pas le morceau, et des députés du Parti libéral qui sont revenus à la charge plus d’une fois pour demander à la première ministre de s’expliquer sur les liens entre elle, son mari et les hauts dirigeants de la FTQ.

L’ex-président de la FTQ Michel Arsenault a admis qu’il avait envisagé d’utiliser le « deal avec Blanchet» au Fonds comme levier politique pour faire pression sur Pauline Marois afin qu’elle rejette l’idée d’une commission d’enquête sur l’industrie de la constructi­on. «J’y ai pensé, je l’ai pas fait», a-t-il ensuite expliqué.

TROP CHER

La CAQ soupçonne toujours le Fonds de solidarité d’avoir payé trop cher pour ses actions dans la fiducie immobilièr­e Capital BLF, présidée à l’époque par M. Blanchet.

Ce dernier dit avoir acheté son premier bloc d’actions à 10 ¢ lors d’une émission privée en 2007. Il a ensuite acheté un deuxième bloc d’actions – aussi important que le premier – à 30 ¢, en 2008, lors d’une émission publique. Le bras immobilier du Fonds a acheté 9 999 999 actions au même prix, trois mois plus tard. «À cette date, le Parti québécois ne formait ni le gouverneme­nt ni l’opposition officielle», rappellet-il.

Ces transactio­ns ont été faites dans les règles de l’art, ajoute-t-il. Claude Blanchet se défend d’avoir participé «directemen­t ou indirectem­ent à une quelconque prétendue opération visant à augmenter l’influence de quiconque». Son attachée de presse a indiqué au Journal qu’il n’a pas été rencontré par les enquêteurs de la commission Charbonnea­u ni par ceux de l’UPAC.

Newspapers in French

Newspapers from Canada