Des dizaines d’emplois perdus au Casino de Montréal
Aux prises avec une baisse de ses revenus, le Casino de Montréal pourrait couper près d’une centaine de postes au cours des prochaines semaines.
Selon nos sources, 42 postes du secteur de la restauration seront éliminés. Le syndicat de l’Unité Resto tenterait actuellement de convaincre la direction du Casino de transformer quelques-unes de ces licenciements en départ vers la retraite.
Le Journal révélait aussi récemment que le Syndicat des croupiers craint une vague de mises à pied. Le président par intérim du syndicat, Denis Galy, dit « travailler fort » actuellement pour éviter des licenciements ainsi que la transformation d’une trentaine de postes réguliers en postes occasionnels.
rEvENus EN BAIssE
Du côté de la sécurité, quatre postes seront aussi abolis, selon le président du syndicat, Riccardo Scopelleti.
«Le moral est très bas sur le plancher. On voit bien, depuis trois ans, que l’achalandage est à la baisse. On a mis 300 millions de dollars dans les rénovations en espérant aller chercher une nouvelle clientèle et ça n’a pas marché», se désole-t-il.
La Société des casinos reconnaît que les «revenus ne sont pas au rendez-vous», mais affirme du même souffle ne procéder à aucun licenciement dans l’immédiat. Il a été impossible de savoir hier à combien se chiffrait cette perte de revenus.
« On a noté une hausse de l’achalandage depuis la fin des travaux, mais les clients dépensent moins. Nous sommes en train de redéfinir nos besoins opérationnels. On parle présentement avec nos syndicats pour diminuer le plus possible les impacts», affirme le porteparole Patrick Howe.
«Le travail prendra plusieurs mois. S’il y a des mises à pied, on ne le saura que cet été.»
MODE sÉDuCtION
Plusieurs initiatives sont présentement mises en branle pour attirer et retenir les clients au Casino de Montréal.
Stations libre-service de jus et café, alcool servi dans les aires de jeux, ces multiples changements entraînent l’abolition, mais aussi la création de nouveaux postes, souligne M. Howe.
Du côté des syndicats, on demande à ce que l’administration écope aussi de ces changements.
«On travaille de moins en moins et les cadres, eux, de plus en plus. Le ratio est injuste», déplore Riccardo Scopelleti.