Satisfaction des organismes contre la dépendance

N’en déplaise à ses travailleurs, les déboires du Casino de Montréal sont vus d’un très bon oeil par les organismes qui luttent contre la dépendance au jeu.

«Je ne vous mentirai pas, c’est une très bonne nouvelle. C’est un très bon signe si les citoyens développent d’autres loisirs que celui d’aller jouer à des jeux de hasards et d’argent», se réjouit Brigitte Vincent, du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal – Institut universitaire.

«Nous ne sommes pas contre les casinos ou le jeu. Mais c’est une bonne chose si la population a d’autres intérêts.»

LOtErIE vIDÉO

Encore un grand nombre des quelque 400 personnes qui ont recours chaque année aux services du Centre de réadaptation sont des usagers réguliers du casino.

Mais l’attrait envers l’établissement de jeux est beaucoup moins grand que les bars où l’on trouve des appareils de loterie vidéo, souligne Brigitte Vincent.

«C’est cela qui crée la plus grande dépendance. Ça touche une très grande partie de notre clientèle. Les casinos sont moins rentables qu’avant. C’est notamment pour ça qu’ils ont obtenu le droit de servir de l’alcool dans les aires de jeux ce qui, selon nous, représente un risque supplémentaire pour les joueurs pathologiques.»

L’AttrAIt Du wEB

Difficile, par ailleurs, de quantifier exactement l’impact des jeux en ligne sur la clientèle des casinos.

Au Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, on dit avoir observé une légère hausse du nombre de joueurs pathologiques qui misent en ligne.

«Il faudrait absolument monitorer le jeu en ligne pour bien en saisir tous les impacts et être en mesure de mieux intervenir», affirme Mme Vincent.

Quant au casino, cette dernière continue de recommander la plus «grande prudence».

«Le Casino doit continuer de développer des stratégies pour que le jeu soit le plus sécuritaire possible. Le jeu pathologique demeure une problématique importante.»