Molson quitte les Alouettes
Molson Coors ne fera pas partie de l’alignement des Alouettes au début de la saison, en juin prochain. Le brasseur a décidé de mettre fin à la relation qui le liait au club de football, après une quinzaine d’années d’association.
Le partenariat entre Molson et les Alouettes prenait fin cette année, mais la brasserie jouissait d’une période de négociation exclusive pour renouveler son entente. Ce privilège a pris fin dernièrement, ouvrant la porte aux rivaux de l’entreprise.
«Nous parlons à d’autres brasseurs, mais nous n’avons pas encore signé d’entente avec l’un des joueurs en question», a exprimé à Argent Jean Couvrette, vice-président aux partenariats corporatifs pour les Alouettes.
M. Couvrette a refusé de nommer les brasseurs avec lesquels les Alouettes ont entamé des discussions. Selon des informations obtenues par Argent, la brasserie Labatt a de l’intérêt, mais elle n’est pas la seule sur les rangs.
Argent a contacté Labatt, mais la porteparole de la brasserie, Jennifer Damiani, a indiqué que l’entreprise n’avait pas de commentaires dans ce dossier.
Le rival de Molson a été le partenaire des Alouettes lors du retour de la ligue canadienne de football à Montréal. Labatt était le brasseur exclusif du club pendant les deux saisons passées au Stade olympique (1996, 1997) et pendant la première saison qui s’est déroulée au Stade Percival-Molson (1998).
Chez Molson Coors, on confirme que la partie est terminée sans préciser les raisons de ce divorce.
EMPLOIS ABOLIS
La fin de l’entente entre Molson et les Alouettes survient alors que le brasseur vient de décider de déménager une grande partie de son département de marketing à Toronto. Dans le cadre de cette décision, Molson a éliminé une vingtaine d’emplois au sein de son administration montréalaise.
Le porte-parole de Molson affirme cependant qu’il n’y a pas de relation entre les deux décisions. Le brasseur est aussi associé au Canadien de Montréal, à l’Impact de Montréal et à des clubs de la ligue de hockey junior majeur du Québec.
Au total, les Alouettes comptent plus de 30 partenaires, dont une quinzaine de joueurs majeurs. BMO, Telus et Tim Hortons font partie des principaux partenaires. L’entente de Molson est toutefois la seule qui venait à échéance cette année.
Selon André Richelieu, un spécialiste du marketing sportif, deux grandes raisons peuvent avoir poussé Molson à laisser tomber les Alouettes. La brasserie pourrait avoir choisi de diversifier ses investissements en misant sur un autre produit ou avoir jugé que les sommes consacrées au club de football ne rapportaient pas suffisamment.
«La lune de miel entre les Alouettes et les Montréalais s’est diluée. Le potentiel de développement de l’Impact et du soccer me semble plus intéressant, particulièrement en cette année de coupe du monde», a analysé M. Richelieu.