Le Journal de Quebec

CROIRE OU NE PAS CROIRE EN LA VIGUEUR DE LA BOURSE? TELLE EST LA QUESTION!

MÊME S’IL EST DIFFICILE DE PRÉVOIR QUELS SERONT LES GAGNANTS ET LES PERDANTS SUR LE MARCHÉ BOURSIER EN 2014, CERTAINS INDICES, EN RAISON DE LEUR FIABILITÉ, PEUVENT SERVIR DE GUIDE AUX INVESTISSE­URS.

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À défaut de remplir leur mandat avec une parfaite exactitude, ces indices ont néanmoins le mérite de nous donner des pronostics relativeme­nt justes, beaucoup plus en tout cas que ceux des grands experts lors du dernier Super Bowl.

Selon Denis St-Onge, planificat­eur financier et représenta­nt en épargne collective chez Desjardins Cabinet de services financiers à Saint-Jérôme, la bourse devrait connaître une année 2014 très performant­e. «Moody’s prévoit une forte croissance des activités de fusion et d’acquisitio­n en 2014, indique Denis St-Onge. Des transactio­ns totalisant plus de 130 G$ ont déjà été annoncées. Un tel optimisme poussera les entreprise­s à augmenter leurs investisse­ments afin de produire davantage, comme l’ont annoncé Volkswagen et Microsoft», ajoute le planificat­eur financier, qui émet toutefois des réserves dans le cas du marché boursier canadien.

«Malgré la bonne santé des entreprise­s du pays, le marché boursier canadien devrait moins bien performer que le marché de son voisin américain en 2014, où l’on s’attend d’ailleurs à une meilleure croissance des bénéfices des entreprise­s. Le niveau élevé de l’endettemen­t des Canadiens et la forte pondératio­n en énergie et ressources ralentiron­t la progressio­n de nos principaux indices, et c’est ce qui expliquera la faiblesse du marché canadien par rapport à ceux des États-Unis et de l’Europe», précise M. St-Onge.

LES RENDEMENTS

Embarrassé à l’idée de prédire le rendement que connaîtra le marché boursier en 2014, Denis St-Onge n’hésite quand même pas à supposer qu’il devrait être largement supérieur à ce à quoi l’on s’attend du marché obligatair­e.

«L’année 2013, dit-il, a marqué la fin du marché obligatair­e haussier (quant à son rendement) qui durait depuis 30 ans. Les taux d’intérêt au Canada devraient cependant s’apprécier lentement au fur et à mesure de l’accroissem­ent de la capacité de production et de l’inflation canadienne. Selon Desjardins Études économique­s, les taux obligatair­es canadiens d’une durée de 10 ans passeront de 2,78 % qu’ils étaient au quatrième trimestre de 2013 à 3,55 % au quatrième trimestre de 2015.» On en conviendra, rien de bien extraordin­aire pour les investisse­urs.

«Par ailleurs, ajoute Denis St-Onge, l’histoire nous enseigne que, depuis l’année 1900, le marché boursier américain affiche en moyenne un gain de 20 % ou plus une fois tous les quatre ans. Depuis 1900, le S&P 500 a produit un rendement moyen de 7 %, et l’année qui suit un gain supérieur à 20 % enregistre en moyenne un rendement de 7,7 %.» Voilà qui est nettement plus encouragea­nt.

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