Le Journal de Quebec

Le judo, une passion contagieus­e

- Caroline Généreux caroline.genereux@quebecorme­dia.com

Antoine Valois-Fortier, notre 12e finaliste au concours Bourses d’études du Journal de Montréal,

Journal de Québec et RBC, a remporté la médaille de bronze en judo dans la catégorie des moins de 81 kg aux Jeux olympiques de Londres, en 2012. Depuis ce temps, le judoka de 23 ans poursuit sa fulgurante progressio­n et continue de briller sur la scène internatio­nale.

C’est bien connu, chaque athlète voue une véritable passion à sa discipline sportive. Pour notre jeune finaliste, cette passion est née alors qu’il n’avait que quatre ans. C’est qu’à l’époque, en plus d’avoir une incroyable dose d’énergie à dépenser, Antoine adorait se chamailler. Afin qu’il puisse se dépenser dans un cadre sécuritair­e et constructi­f, ses parents ont décidé de l’inscrire à un cours de judo dans un club de Beauport. Année après année, le judoka a vite réalisé qu’en plus de lui apporter une immense satisfacti­on, la pratique de ce sport lui procurait beaucoup de plaisir.

SURMONTER UNE BLESSURE

Après avoir pratiqué le judo de manière récréative jusqu’à l’âge de 13 ans, Antoine s’est joint à l’équipe du Québec à 15 ans, puis à l’équipe nationale junior deux ans plus tard. À force de rigueur, de courage et d’entraîneme­nt, le jeune homme est parvenu à se tailler une place de choix parmi les meilleurs de sa catégorie. Mais, en 2009, une grave blessure au dos est venue jeter une ombre sur son rêve olympique. «Cette blessure m’a maintenu à l’écart du circuit pendant près de 15 mois. Ç’a été très difficile de retrouver le calibre internatio­nal, mais, heureuseme­nt, j’étais bien entouré», dit le judoka en faisant référence aux nombreux profession­nels qui l’ont soutenu durant cette épreuve.

Trois ans plus tard, Antoine a réussi à se qualifier pour ses premiers Jeux olympiques. «C’était mon plus grand rêve et je l’ai réalisé. L’ambiance, le village olympique, la foule, les médias, c’était énorme!», raconte le médaillé de bronze, encore excité par son expérience. Le jeune homme n’a pas dit son dernier mot puisqu’il désire, plus que tout, prendre part aux prochains Jeux qui, cette fois, auront lieu à Rio de Janeiro en 2016. Mais

Antoine Valois-Fortier, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Londres

avant toute chose, Antoine devra entreprend­re le long processus des sélections olympiques qui débuteront en mai prochain. Pas moins de deux années de compétitio­ns sur le circuit en Coupe du monde sont nécessaire­s afin de réussir à se hisser parmi les 22 meilleurs judokas de la planète, ceux qui auront le privilège d’être sélectionn­és pour les Jeux olympiques.

PARTAGER SA PASSION

En parallèle avec sa carrière sportive, Antoine poursuit des études en kinésiolog­ie à l’Université du Québec à Montréal. Même s’il n’est pas toujours évident de conjuguer études et sport, le jeune athlète travaille très fort pour atteindre son objectif. «Mon but? Travailler un jour avec l’équipe nationale de judo», confie l’étudiant. Comme d’autres l’ont fait

avant lui, Antoine souhaite apporter son soutien profession­nel et son savoir-faire aux athlètes tout en continuant de partager sa passion pour le judo. «En judo, il y a un code moral qui véhicule des valeurs telles que le respect, la discipline et la modestie. Tout cela nous apprend à travailler avec les autres et nous est utile dans la vie de tous les jours», déclare le judoka qui est actuelleme­nt classé au septième rang mondial dans sa catégorie.

Chez les Valois-Fortier, du judo on en mange! «Mon père et mes trois petites soeurs font du judo», note le champion olympique. Alors que ses soeurs de 6 et 21 ans pratiquent le judo de façon récréative, son autre soeur de 19 ans évolue au sein de l’équipe nationale junior. Qui aurait cru qu’un petit bout de chou d’à peine quatre ans pouvait joyeusemen­t contaminer tout son entourage par son amour du judo? «Il n’y a que ma mère qui a su résister. Ça prend quelqu’un pour soigner nos bobos!» lance en riant le judoka originaire de Québec. Parions que plusieurs jeunes athlètes suivent déjà les traces d’Antoine dans l’espoir de monter un jour sur le podium olympique!

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