LE «magnifiquE» DE2014

Il n’a que douze ans et il lui reste encore bien du chemin à parcourir. Toutefois, Xavier Parent démontre des aptitudes qui ont rarement été vues chez un jeune de son âge dans l’histoire du hockey au Québec.

«Honnêtement, aussi loin que je me rappelle, je ne me souviens pas d’avoir vu un jeune joueur pee-wee avec un tel talent offensif», soutient le dépisteur du Journal, Yvon Huard, qui l’épie depuis trois ans déjà.

L’expert du Journal va même plus loin, il n’a jamais vu autant d’engouement autour d’un joueur d’âge pee-wee depuis Sylvain Côté en 1978 et 1979. Côté est d’ailleurs jugé comme l’un des meilleurs joueurs à être passé au tournoi international de hockey pee-wee de Québec.

UN JOUEUR COMPLET

«Il est difficile de trouver des faiblesses à Xavier Parent, concède Huard. Il possède un bon patin et un bon lancer, il manie bien la rondelle et est un excellent fabricant de jeu. Il est d’ailleurs fort pour un jeune de 12 ans, il n’a aucune difficulté à capter une passe qui pourrait paraître trop vive pour certains autres joueurs.»

Parent a placé la barre à une hauteur qui risque de ne pas être atteinte de sitôt lors de la première année du programme de développement AAA instauré par Hockey Québec.

En 29 parties cette saison, le joueur de centre a récolté un total de 108 points, évidemment un sommet autant dans les deux sections (Est et Ouest) de la Ligue de hockey d’excellence du Québec (LHEQ).

TROP DE PRESSION?

À 12 ans, rien n’est moins assuré que l’avenir d’un joueur de hockey.

Sa poussée de croissance sera-t-elle stoppée prématurément? S’adaptera-t-il à la mise en échec complète instaurée dès le niveau bantam? Aura-t-il tout simplement l’envie de s’impliquer à 100 % dans son sport?

Tant de questions, mais peu de réponses.

Pourtant, Parent attire les foules et le jeu des comparaisons est déjà commencé.

Lors de tournois, des joueurs demandent à leurs parents de rester une heure de plus à l’aréna afin de le voir jouer.

Au tournoi national pee-wee de Waterloo à la fin janvier, on a pu entendre certaines personnes parler de Parent comme «du meilleur à passer à ce tournoi depuis Mario Lemieux».

Certains médias ont même consacré un reportage complet sur le jeune phénomène lors de son passage à Waterloo.

«Je ne sais pas si c’est une bonne chose, a indiqué son père, Stéphane Parent. C’est clair que c’est beaucoup de pression pour un jeune de 12 ans. Par contre, il le prend bien et semble s’amuser avec ça. J’ai l’impression que c’est presque pire pour les adultes.»