Le Journal de Quebec

Apprendreà côtoyerlam­ort

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Situation d’urgence, blessure grave et décès d’un frère d’armes, des militaires comme le caporal Jonathan Dupont ont souvent vécu des expérience­s tragiques à un très jeune âge.

Même si le militaire de 24 ans affirme qu’il n’a pas eu besoin d’aide psychologi­que, il sait très bien de quels soins parlait le commandant Marquis Hainse.

Le 18 décembre 2010, près de Kandahar, un incident aurait pu lui coûter la vie.

«Il fallait évacuer un blessé après l’explosion. Au moment où l’hélicoptèr­e atterrissa­it, mon sergent est revenu et il a marché sur un autre engin explosif. L’explosion a eu lieu derrière moi et je ne voyais rien à travers le nuage de poussière. J’entendais seulement des cris et des hurlements.»

Tel un urgentolog­ue aguerri, le caporal Dupont a tenté de contrôler l’hémorragie. Son supérieur a perdu une partie de sa jambe dans l’incident.

MENTION ÉLOGIEUSE

«C’est le pire moment de ma vie, mais j’ai énormément grandi de ça. J’ai réalisé jusqu’où je peux aller. Ç’aurait pu être moi», ajoute-t-il.

Jonathan Dupont, du 5e Régiment de génie de combat, a reçu la mention élogieuse du chef d’état-major de la Défense pour son interventi­on rapide.

La même journée, le caporal Steve Martin a été tué. Il était originaire de St-Cyrille-de-Wendover.

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