le boni DE CLAUDE JULIEN
L’entraîneur des Bruins n’aurait jamais cru se retrouver aux Jeux olympiques
SOTCHI | Quand il était enfant, Claude Julien rêvait de jouer dans la LNH. Rêve qu’il a touché du bout des doigts en enfilant l’uniforme des Nordiques le temps de 14 rencontres lors des saisons 1984-1985 et 1985-1986.
Après avoir roulé sa bosse pendant sept autres saisons dans la Ligue américaine, le Franco-Ontarien a compris que pour vivre pleinement ce rêve, il devrait passer par une autre voie.
Il a donc choisi la voie du coaching qui, avant de l’amener avec le Canadien, les Devils et les Bruins, l’a fait passer chez les Olympiques de Hull et les Bulldogs de Hamilton.
«Jamais je n’aurais pensé me retrouver aux Jeux olympiques un jour. À l’époque où j’étais à Hull, mon but, c’était d’atteindre la Ligue nationale. Ce que je vis aujourd’hui est un boni», a déclaré l’homme de 53 ans.
DES OUTILS DE PLUS
Et quel boni! Non seulement cette présence à Sotchi lui permet-elle de vivre l’expérience olympique, mais elle lui permet également d’enrichir ses connaissances d’entraîneur.
Après tout, il n’est pas donné à tout le monde de travailler sur une base quotidienne en collaboration avec des sommités telles que Babcock, Ken Hitchcock, Lindy Ruff et Steve Yzerman.
«Le fait d’être entouré de plusieurs bons entraîneurs permet de partager et d’échanger sur différentes philosophies, indique-t-il. À force d’échanger, on se rend compte que des mauvaises philosophies, il n’y en a pas. Il s’agit de voir avec laquelle on se sent le plus à l’aise.»
La compétition n’est peut-être vieille que de deux rencontres, mais l’entraîneur des Bruins a déjà noté certaines différences et similitudes entre ce tournoi et la finale de la Coupe Stanley qu’il a gagnée en 2010.
«Du côté médiatique, c’est différent d’une finale de la Coupe Stanley, car c’est immense. Cependant, au point de vue de l’intensité, ça se ressemble beaucoup», mentionne-t-il.
PAS UN MOT SUR RASK
Par ailleurs, Julien pourrait se trouver dans une situation délicate si Tuukka Rask, son gardien chez les Bruins, défend la cage finlandaise aujourd’hui.
Comment aider le Canada à battre Rask sans donner des informations qui pourraient nuire aux Bruins plus tard dans la saison?
«Comme on ne sait pas encore si c’est lui qui sera devant le filet, je n’ai encore rien dit à mes collègues», lance-t-il avec un sourire en coin.
«En tout cas, je pourrai leur dire que Tuukka déteste les fusillades. De toute façon, je crois qu’il l’a publiquement démontré», ajoute-t-il dans un éclat de rire.