Le Journal de Quebec

T.J. Oshie

SOTCHI | Quand ils ont pensé à inviter les joueurs de la Ligue nationale aux Jeux olympiques, les organisate­urs pensaient sûrement à un tel scénario. mitraille la russie

- chr is stevens

Pendant 65 minutes, deux trains se sont confrontés devant une foule électrique réunie au Dôme de glace Bolshoï. Finalement, T.J. Oshie s’est levé au cours d’une mémorable séance de tirs de barrage pour gâcher la journée du président russe Vladimir Poutine, présent pour l’occasion.

Et nous n’en sommes qu’au tour préliminai­re!

Oshie s’est exécuté à six occasions, touchant la cible quatre fois. Sa dernière réussite a permis aux États-Unis de l’emporter 3 à 2. «Ç’a été incroyable!», a déclaré l’attaquant des gagnants Joe Pavelski.

Le capitaine des perdants, Pavel Datsyuk, a inscrit les deux buts des siens. Du côté américain, l’attaque massive a généré deux réussites, tandis que les Russes se sont vu refuser un but. La fusillade a suivi, ce qui a rendu la rencontre épique.

Les États-Unis revendique­nt cinq points et dominent le groupe A. Leurs rivaux du jour en comptent quatre. Pour sa part, le Canada peut espérer finir l’étape initiale avec le meilleur dossier s’il dispose de la Finlande, aujourd’hui. Un triomphe l’assurerait d’affronter l’adversaire le plus faible en quart de finale.

«Ce qui est arrivé ici est littéralem­ent complèteme­nt fou!», s’est exclamé l’attaquant David Backes.

L’HOMME DE CONFIANCE DE BYLSMA

D’ailleurs, Oshie s’est retrouvé au sein de la formation à cause de ses succès en échappée dans la Ligue nationale. Il mène le circuit avec un taux de réussite de 70 %. Ainsi, l’entraîneur-chef Dan Bylsma a envoyé contre Sergei Bobrovsky, le portecoule­urs des Blues de St. Louis, tout comme James van Riemsdyk et Pavelski. Ceux-ci ont cependant mordu la poussière.

Les Russes ont répliqué avec Evgeni Malkin et Datsyuk contre le gardien Jonathan Quick. Les deux hommes ont été stoppés, tandis qu’Ilya Kovalchuk a prolongé le suspense.

Après la prestation des trois premiers tireurs, le pilote peut déléguer sur la glace le joueur qu’il désire, peu importe la fréquence. Or, Bylsma connaissai­t les statistiqu­es d’Oshie. Dans le camp adverse, on a fait confiance au duo Kovalchuk-Datsyuk.

Au terme de huit tours, l’égalité de 3 à 3 persistait. Puis, Oshie a tranché. Il s’est dirigé vers la droite avant de couper au centre. Il a décoché un tir entre les jambières de Bobrovsky et c’était terminé.

«J’essayais seulement de penser à autre chose que je pourrais tenter afin de le faire deviner, a mentionné le héros du jour. J’ai dû revenir aux mêmes manoeuvres quelques fois et je suis heureux d’avoir réglé le dossier. Je commençais à manquer de trucs.»

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