Une sexagénaire aurait été brutalisée au CHUL
Agence QMI | Romula Girard, une dame de 62 ans hospitalisée en raison d’une grippe, accuse le personnel du CHUL de l’avoir brutalisée.
À l’hôpital depuis vendredi, la dame, qui a des ecchymoses sur le corps, a porté plainte à la police.
Souffrante, Mme Girard a demandé des Tylenol. Incapable de les prendre parce qu’elle n’avait pas suffisamment d’eau, elle les a recrachés dans un verre, qu’un employé a jeté par inadvertance.
«L’employé lui a répondu qu’il ne fouillerait pas dans les poubelles et qu’elle aurait ses Tylenol à la prochaine dose», a expliqué Marie-Claude Barriault, la fille de Romula Girard.
L’histoire s’est gâtée lorsque la patiente a insisté pour obtenir d’autres comprimés. Irrités, des membres du personnel seraient intervenus afin qu’elle ne quitte pas son lit.
«Il y a deux ou trois personnes qui sont entrées dans la chambre. Ils l’ont prise par les bras et ont tiré de chaque côté», ajoute Mme Barriault.
Constatant les blessures, la famille de Mme Girard a demandé des explications. L’hôpital aurait pointé du doigt des prises de sang comme responsables des lésions. Cette justification ne satisfait pas Marie-Claude Barriault. «Tu ne peux pas piquer là, c’est un os! Il y a vraiment les ongles de la personne qui sont rentrés, trois doigts.»
PEUR
Bouleversée, la sexagénaire souhaite quitter l’hôpital. «Elle a pleuré toute la journée hier. Ma mère a peur de représailles», affirme sa fille.
Après avoir reçu la plainte de la famille, les policiers se sont rendus au CHUL et ont demandé à ce que Romula Girard soit transférée à un autre étage.
La famille est bouleversée. «On réagit avec du désarroi et avec de la peine. Moi je pensais que ma mère était en sécurité cette nuit-là», déclare Marie-Claude Barriault.
La direction de l’hôpital a demandé une enquête interne et affirme que les personnes impliquées seront rencontrées prochainement. L’institution ne peut commenter davantage.
Marie-Claude Barriault n’en revient pas qu’une simple histoire de cachets d’acétaminophènes ait dégénéré à ce point. «Elle voulait trois Tylenol... On ne parle pas de narcotiques ou d’autre chose... Trois Tylenol en vente libre en pharmacie!» — Avec la collaboration de
Jean-Michel Bourque, TVA Nouvelles/Agence QMI