Le Journal de Quebec

Questions à l’expert en escalade François-Guy Thivierge

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Est-Ce que C’est dAngereux de grimper les pArois de PontRouge?

Non. À cet endroit de la rivière, l’Île aux raisins qu’on appelle, la roche est sédimentai­re, c’est comme des dictionnai­res un par-dessus l’autre. C’est comme une bibliothèq­ue où il y a de l’eau qui y coule. L’hiver, ça gèle et tout ça prend ensemble, ce qui crée des chandelles de glace. La terre et l’eau solidifien­t la paroi. Des alpinistes ont drillé des encrages.

ÇA reste un sport extrême, y A-t-il tout de même des risques?

On arrive par le haut du côté nord de la rivière. Ce sont une cinquantai­ne de cascades de glace d’une trentaine de mètres. Ça tombe dans la rivière à plusieurs endroits qu’on ne peut pas approcher parce que le courant est fort et proche. Les gens comme moi qui vont grimper, on sait qu’il y a de l’eau qui coule et qu’il y a un danger objectif, comme la rivière, la météo, une avalanche ou une chute de glace. Puis, il y a aussi les dangers subjectifs, comme une erreur humaine.

Quelles AméliorAti­ons devrAient être Apportées pour mieux séCuriser le sport?

Il devrait exister, au même titre que pour les avalanches, un moyen de s’informer du degré de risque des crues en rivière. Pouvoir aller sur un site internet avant de grimper afin de connaître la situation des rivières. Pour l’instant, personne ne nous le dit. Il n’y a pas d’alerte ou d’avertissem­ent pour les crues.

Est-Ce que l’esCAlAde de glACe est populAire À Pont-Rouge?

C’est un peu toujours le même monde qui grimpe là. En fait, la popularité de l’escalade de glace n’a pas augmenté au cours des 20 dernières années. Dans les années 90, il y a eu une grosse mode d’escalade de glace. Et, depuis 2000, il y a une stagnation. Au Québec, il y a environ 2000 grimpeurs de glace. L’endroit le plus populaire, c’est la chute Montmorenc­y et ensuite, il y a Pont-Rouge.

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