Le Journal de Quebec

Le régime blâmé pour l’échec de Genève

Washington estime que les négociatio­ns ont failli à cause de « l’obstructio­n » du pouvoir syrien

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WASHINGTON | (AFP) Les ÉtatsUnis ont attribué hier à «l’obstructio­n» du régime syrien l’échec des négociatio­ns de Genève, alors que Damas a affirmé que des «progrès importants» y avaient été faits.

«Personne n’a été surpris de constater que les discussion­s ont été difficiles (...), mais il devrait être clair aux yeux de tous que l’obstructio­n du régime Assad a rendu les progrès encore plus difficiles», a déclaré le secrétaire d’État américain, John Kerry, dans un communiqué.

Sur le terrain, le chef d’étatmajor de l’Armée syrienne libre (ASL), Sélim Idriss, a été limogé hier, a annoncé le Conseil militaire supérieur (CMS), qui chapeaute cette coalition rebelle. Il a été remplacé par le brigadier général Abdel al-Ilah al-Bachir.

Ce remaniemen­t a été expliqué par la nécessité de «restructur­er l’état-major» et «les difficulté­s que rencontre la révolution syrienne» face au régime du président Bachar al-Assad.

Le conflit syrien a fait plus de 140 000 morts en près de trois ans, selon l’Observatoi­re syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Toujours à propos des pourparler­s de Genève, M. Kerry a loué l’opposition pour son «courage» et son «sérieux» et, dans une allusion à peine voilée à la Russie, il a appelé les « soutiens du régime» à faire pression sur Damas pour qu’il mette fin à son «intransige­ance dans les pourparler­s et à ses méthodes

brutales sur le terrain».

HEZBOLLAH

Par ailleurs, le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, dont le parti combat les rebelles en Syrie voisine aux côtés du régime de Bachar al-Assad, a promis à ses partisans la «victoire» face aux groupes «extrémiste­s».

Il a réaffirmé que, face aux groupes jihadistes comme l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ou comme le Front AlNosra, qui combattent en Syrie, «c’est une bataille décisive, historique (...) et son horizon, c’est la victoire».

En avril 2013, le parti chiite libanais a publiqueme­nt reconnu envoyer des combattant­s aider l’armée syrienne, un engagement qui divise profondéme­nt le Liban et qui a provoqué la colère des rebelles syriens, en majorité des sunnites.

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Des raids du régime syrien ont accentué la destructio­n à Alep, deuxième ville de Syrie, dans un conflit qui a fait près de 140 000 morts en trois ans.
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américain
john kerry Secrétaire d’État américain

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