La croissance du Japon atteint1,6% en2013
TOKYO | (AFP) La croissance du Japon s’est limitée à 1,6 % en 2013 à cause d’une fin d’année en demi-teinte malgré les «Abenomics», ce qui nourrit les craintes pour la reprise avant la hausse d’une taxe sur la consommation.
Il s’agit certes du meilleur résultat obtenu par la troisième puissance économique mondiale depuis trois ans, mais un début d’année en fanfare grâce à une robuste consommation des ménages avait laissé espérer davantage. Le produit intérieur brut (PIB) du Japon avait progressé de 1,4 % en 2012, après un recul de 0,5 % en 2011.
POLITIQUE DE RELANCE
La mise en oeuvre d’une nouvelle politique de relance par le premier ministre de droite Shinzo Abe, revenu au pouvoir en décembre 2012, a dopé le moral des ménages, des entrepreneurs et des investisseurs dès le début 2013, contribuant à attirer l’attention à l’étranger sur cette expérience économique originale surnommée «Abenomics».
M. Abe a engagé des dépenses budgétaires pour soutenir l’activité (l’équivalent de 105 milliards $ en 2013 puis 52 milliards supplémentaires début 2014) et poussé la Banque du Japon à assouplir sa politique monétaire pour en finir avec la déflation. Ces mesures ont fait plonger le yen au bonheur des grandes entreprises exportatrices japonaises. M. Abe a promis en outre une série de réformes structurelles pour doper le potentiel économique.
Mais la croissance, qui a dépassé 4% en rythme annualisé au premier semestre, a nettement ralenti au second: le gouvernement a annoncé aujourd’hui qu’au quatrième trimestre, elle avait atteint 1 % en rythme annualisé (0,3 % d’un trimestre sur l’autre), restant dans les mêmes eaux qu’au troisième.
Les économistes qui s’attendaient à mieux n’ont pas caché leur déception: le cercle vertueux d’un yen affaibli entraînant un bond des exportations et de la consommation «ne s’est pas encore concrétisé » , a regretté Yoshiki Shinke, de l’Institut de recherche Dai-ichi Life.