La mémoire du cinéma à Saguenay
Pascal Boies possède plus de 400 films québécois
La région de Saguenay n’abrite peut-être pas le siège social de l’Office national du film, mais avec sa collection personnelle de plus de 400 films québécois, Pascal Boies se charge, à sa façon, de conserver le patrimoine.
Qu’a-t-il pensé du film Hot-dog? «C’était correct. Une petite histoire banale, mais je n’ai pas détesté ça. » Une opinion comme celle-là, le collectionneur de Jonquière en a une pour chacun des films produits dans la Belle Province depuis les années 70. Pascal les a pratiquement tous vus et en possède une bonne partie.
«J’aime tellement ce qui se fait ici que j’ai de la misère à critiquer», admet celui qui, depuis 1997, est à la recherche de tout ce qui se fait en VHS ou DVD en matière de septième art québécois.
«Je les collectionne parce que je trouve qu’on a du talent ici. J’aime mieux regarder un film dans ma langue d’origine. J’ai commencé avec l’achat de Mon oncle Antoine de Gilles Carles. Ensuite, j’ai continué à acheter des films ponctuellement au Zellers et dans des clubs vidéo», raconte
le méticuleux personnage.
RARETÉ
«Aujourd’hui, c’est plus difficile qu’autrefois de se procurer les vieux films. Avant, les clubs vidéo marchaient tous en VHS. Quand ils se sont mis à changer pour des DVD, j’ai profité de la vague pour monter ma collection. Pour ce qui est des nouveautés, c’est plus facile d’en avoir en raison des copies qui sont plus nombreuses.»
« Le déclin de l’empire américain, je l’ai trois fois. Il y a eu la première édition. Ensuite, celle du 20e anniversaire et il y a même eu une réédition. J’en ai plein comme ça, comme Bach et Bottine », dit celui qui se considère chanceux d’avoir pu mettre la main, un jour, sur la version devenue rare en VHS de Bonheur d’occasion.
VINCENT GUZZO
Pascal Boies n’est pas en désaccord total avec l’opinion de Vincent Guzzo sur le cinéma québécois.
«Je ne suis pas contre l’idée de faire plus de films populaires. D’abord, cela permettra de faire davantage d’argent pour réinvestir dans le cinéma d’auteur, après, j’achète. J’apprécie ce genre de films. Ça permet aux cinéastes de sortir des sentiers battus.»