Ivan Pravilov, « un mentor » controversé
Plus souvent qu’autrement, les souvenirs de l’édition 1992 du Kharkov Druzhba 78 mènent à leur controversé entraîneur, Ivan Pravilov.
Pravilov était reconnu pour son style dur et particulièrement sévère pour des jeunes pee-wee. Mais il n’y avait pas que ça.
À Québec, il avait été l’objet d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en lien avec une plainte déposée par quatre familles d’accueil où logeaient les joueurs. On lui reprochait d’avoir eu des contacts un peu trop intimes avec certains joueurs. On l’avait même accusé d’avoir tenté de vendre l’équipement de l’équipe pour payer une dette. Il n’avait finalement jamais été accusé.
En janvier 2012, il avait été arrêté pour des accusations d’attouchements sexuels sur un jeune Ukrainien de 14 ans qui participait à l’un de ses camps d’entraînement à Philadelphie. Un mois plus tard, il mettait fin à ses jours dans sa cellule.
UN HOMME DUR
«Il avait une mentalité très dure. Son but était de faire de nous la meilleure équipe du monde, se souvient Konstantin Kalmikov. Nous n’avions pas vraiment de plaisir, il gérait notre équipe pee-wee comme s’il faisait de la business. Ce n’était pas facile, mais nous savions que nous devions passer à travers ça si nous espérions avoir une carrière en Amérique du Nord.»
Après sa mort, plusieurs choses ont été dites et écrites au sujet du controversé entraîneur ukrainien.
Selon Kalmikov, c’est grâce à lui s’il est en Amérique du Nord aujourd’hui.
MENTOR
«Peu importe quelle personne il était, je lui dois ma vie de hockeyeur. J’avais neuf ans lorsque j’ai mis des patins pour la première fois. Il nous a pris et nous a tout enseigné de A à Z.»
En plus de la Ligue américaine de hockey, Kalmikov a aussi joué dans la Ligue East Coast, la United Hockey League (UHL) et en Italie, entre autres. Il avait également effectué un stage junior avec les Wolves de Sudbury dans la Ligue de l’Ontario.
Il n’est pas le seul joueur de l’édition de 1992 à avoir été sélectionné par une formation de la LNH. Les deux plus connus sont Dainius Zubrus, qui évolue toujours pour les Devils du New Jersey, et le défenseur Andrei Zyuzin, qui a disputé 496 matchs dans la LNH de 1997 à 2008.
Pour Kalmikov, il est établi de façon permanente au Québec depuis 2006. Il s’exprime parfaitement en anglais et est toujours à peaufiner son français.
«Il n’est pas si pire!» a-t-il lancé en riant lorsque questionné sur la qualité de sa langue de Molière.